Il est vraiment trop court votre disque les gars. Déjà
que ce nom de STEREOZOR manque
singulièrement d’accroches commerciales. Moi, je vous le dis comme je le pense,
mais il y a assurément des chroniqueurs en herbe, des enculeurs de mouches du
dimanche et autres (tout) petits esprits frappeurs qui vont encore vous traiter
de branleurs et vous accuser d’avoir pris trop de bon temps pendant
l’enregistrement. Car tout le monde sait bien que vous avez pourtant bénéficié
d’une résidence dans un palace campagnard et en plus tout frais payés pour
enregistrer All In. Et, au final, le
fan frustré qui se retrouve avec un mini album d’à peine vingt-cinq minutes et
de six titres seulement, même pas le temps d’une petite fuckerie digne de ce
nom (si vous ne me croyez pas au sujet de la longueur, demandez pour voir à vos potes de Mr Protector)
Mais pour le reste c’est du tout bon. Vous avez malgré
tout particulièrement bien bossé sur ces six compositions. Et je veux bien vous
croire lorsque vous fanfaronnez fièrement et que vous affirmez à raison que les
six titres finalement retenus pour le track-listing définitif de All In sont les meilleurs que vous aviez
alors sous le coude. Plus particulièrement, vous avez bien fait de vous
débarrasser du gras-gras qui pourtant faisait le charme de votre première démo.
Désormais ce sont les mélodies qui priment vraiment, la subtilité de riches
compositions qui n’hésitent pas non plus à prendre le risque de la longueur
(voire de la répétition hypnotique).
All In est
à la fois un disque énergique et travaillé, direct et subtil, puissant et
maîtrisé. Du bel ouvrage, des guitares ciselées mais aériennes, des lignes de
chant qui donnent envie de chanter aussi, des mélodies avec juste ce qu’il faut
de tordu et juste ce qu’il faut d’évidence pour compenser, des rythmiques aussi
souples qu’abruptes et surtout un enregistrement qui laisse à nouveau entrevoir
de belles perspectives d’avenir car vous avez choisi la voie difficile mais
généreuse qui consiste à ne pas rester là où vous en étiez, ne pas vous
contenter de premiers essais prometteurs. Et j’espère bien pouvoir dire à
nouveau tout cela de votre prochain disque lorsque j’aurai alors à le comparer
avec All In.
All In de Stereozor est
publié par Hello Sweet Noise, Smalltones records
et Undersounds sous la forme
d’un vinyle accompagné d’un DVD. Sur le DVD il y a l’intégralité de All In en version digitale (des mp3
quoi) et surtout Cathodic Bug, un
documentaire de 49 minutes, réalisé par Guillaume Anglard et filmé pendant l’enregistrement du disque.