Non, le split de l’été (ou même de l’année) ce
n’est pas celui réunissant Converge et Napalm Death mais bien celui-ci. Un
grand moment de débilité assumée avec deux des meilleurs groupes et/ou figures
de proue du revival neo thrash 80’s et gentiment estampillés « speed metal
punx » par le label Tankcrimes. D’un côté, donc, les insurpassables
MUNICIPAL WASTE et de l’autre les insupportables TOXIC HOLOCAUST.
En toute logique le disque s’appelle Toxic Waste et chacun aura remarqué l’illustration
de la pochette signée Andrei Bouzikov,
un pur chef-d’œuvre de fun cauchemardesque – une notion très 80’s elle aussi,
pour plus de renseignements il est nécessaire voire complètement indispensable
de visionner Street Trash en boucle. Si question
pressage il existe plusieurs couleurs de vinyle, on conseillera vivement aux
amateurs du genre la seule et unique version vert fluo dégueulasse pour des raisons
évidentes de
supériorité esthétique. Enfin, le label proclame fièrement qu’il a mis six
longues années (?) pour réaliser ce split et si c’est effectivement le cas, on
peut dire que le résultat est vraiment à la hauteur de l’attente.
Face « Waste » : Municipal Waste délivre deux titres
thrash as punk et stupides dont le groupe a le secret (il y a même un insert
avec les paroles – mais pour quoi faire ?). Et c’est tout. Oui c’est tout
mais c’est vraiment bien bon. Puisque on ne demandera ô grand jamais à ces
quatre crétins autoproclamés de faire des reprises de Rush ou de King Crimson on
peut donc en conclure que tout va bien. A ce niveau là – même pas celui des
pâquerettes mais peut-être bien six pieds sous terre – Trapped In The Sites et Mourning
Sex sont deux indispensables de Municipal Waste (et j’ai soudain envie
d’ouvrir une quinzième canette de bière avec les dents).
Face « Toxic » : Toxic Holocaust est loin de
déclencher le même genre d’enthousiasme chez moi mais, sur deux titres
uniquement, les bourrinades un rien grasses et indigestes du groupe passent
parfaitement. We Bring ‘Em Hell et Altar-ed States sont pourtant typiques
de la bande à Joel Grind mais il faut croire que les quinze bières déjà
ingurgitées me rendent légèrement complaisant. Mieux : après avoir écouté
cette face Toxic Holocaust j’ai décidé de retourner à la supérette acheter un pack
supplémentaire.
Toxic Waste a été pressé et repressé par Tankcrimes mais en vinyle uniquement. Démerdez-vous
avec ça.