C’est la rentrée pour Active Disorder qui reprend enfin du
service à la Triperie avec une affiche aussi éclectique qu’intéressante et qui
pour l’occasion a embauché le staff complet de Torticoli – groupe d’intellectuels
bien connus du public lyonnais – comme petites mains afin d’assurer les basses
besognes et l’intendance de base : à 20h30 la bière coulait déjà à flots.
Plus sérieusement, je ne résiste pas non plus à déjà annoncer les prochaines dates organisées par Active Disorder qui est, rappelons-le, une association à but non lucratif et jubilatoire peuplée d’idéalistes forcenés et d’inconscients notoires. Attention car ça risque de faire mal aux yeux et surtout aux oreilles…
- dimanche 28 octobre : Møller Plesset et ChoochooShoeShot (au Sonic et co-organisé avec les affreux de Bigoût records)
- jeudi 15 novembre : Fordamage, Les Louise Mitchels et Binaire (au Marché Gare)
- le lendemain vendredi 16 novembre : Marvin et The Electric Roberts (au Sonic)
- mardi 4 décembre : L’Enfance Rouge featuring Eugene Robinson (au Sonic)
Que du beau monde.
Plus sérieusement, je ne résiste pas non plus à déjà annoncer les prochaines dates organisées par Active Disorder qui est, rappelons-le, une association à but non lucratif et jubilatoire peuplée d’idéalistes forcenés et d’inconscients notoires. Attention car ça risque de faire mal aux yeux et surtout aux oreilles…
- dimanche 28 octobre : Møller Plesset et ChoochooShoeShot (au Sonic et co-organisé avec les affreux de Bigoût records)
- jeudi 15 novembre : Fordamage, Les Louise Mitchels et Binaire (au Marché Gare)
- le lendemain vendredi 16 novembre : Marvin et The Electric Roberts (au Sonic)
- mardi 4 décembre : L’Enfance Rouge featuring Eugene Robinson (au Sonic)
Que du beau monde.
Premier groupe à jouer : LINANDY. Un duo
alliant synthèse digitale, batterie (live drums comme le disent les experts) et
chant. Et quelle surprise de découvrir que le préposé à la voix est le chanteur
qui parfois mettait son grain de sel dans Torticoli, transformant ce trio
instrumental de chiens fous en quelque chose de plus post hardcore et conventionnel.
Deuxième surprise : Damien – c’est son nom – ne force pas vraiment sa voix
avec Linandy, il possède même un timbre assez proche de celui de Robert Smith
et que je ne lui connaissais pas. Enfin ça c'est quand il n’y pas trop d’effets rajoutés sur le chant, ce qui ne sera
pas toujours le cas pendant le concert.
Un concert ultra dynamique et pas seulement parce
qu’il y a un batteur sur scène. On pourrait parler d’electro punk tellement
Linandy aime envoyer du gros et du lourd sur des rythmiques généralement
soutenues et presque martiales (dans le sens EBM du terme). Personnellement
j’ai préféré lorsqu’il n’y avait vraiment aucune mélodie, que des nappes
bruitistes donc, ou lorsque le tempo retombait franchement – par exemple
l’avant-dernier titre que le groupe a joué – privilégiant ainsi le côté glauque
et anti jovial au côté va-comme-je-te-pousse et dansable. Dernière restriction :
les sons qui tiennent plus de l’utilisation de presets que de la bidouille
personnelle… l’énergie et le tempérament c’est bien mais ils fonctionnent encore
mieux lorsque ils sont au service d’un peu plus d’originalité.
Les DAS SIMPLE
prennent la suite alors que je pensais naïvement qu’ils allaient jouer en
dernier, comme les stars qu’ils mériteraient d’être enfin. Ce groupe de Marseille
est trop injustement méconnu voire largement sous-estimé alors qu’il est l’un
des tout meilleurs dans sa catégorie. Sa catégorie ? OK, j’arrête tout de
suite les frais parce que la musique de Das Simple ne ressemble à rien d’autre
si ce n’est à du Das Simple et ça c’est déjà un énorme compliment.
Noise tribale, metal fulgurant, math core déviant,
prog psychotique… on ne viendra jamais à bout de tous les qualificatifs
imaginables pour décrire une musique dont la seule constante est d’aller
vraiment loin dans le délire sismique et le paroxysme sidéral tout en affichant
une maîtrise parfaite et imparable. Peut être que ces quatre garçons sont des
grands malades sans pitié mais ils sont surtout dotés d’une clairvoyance d’un
niveau supérieur que, si j’étais un brin superstitieux et obscurantiste, je
qualifierais volontiers de démoniaque. La grande classe, vraiment.
Au passage, Das Simple est en train d’accoucher de son deuxième album dans la douleur – on peut espérer une sortie pour début 2013
– et les nouveaux titres que le groupe a joués ce soir ne laissent présager que
du meilleur… C’est que le premier disque, un album
sans titre et uniquement publié en CD, tout aussi excellent qu’il soit,
commence à dater et ne suffit plus à étancher ma soif de dérèglements musicaux.
C’est donc CHAOS E.T. SEXUAL qui termine la
soirée. Ce sera sans aucune surprise mais plutôt efficace. Les trois parisiens
ont trouvé un truc qu’ils entendent pousser jusqu’au bout et ils le font dans les règles bien que sans finesse aucune. Dans la continuité du premier album Ov Chaos
E.T. Sexual s’est donc acharné à faire danser les foules – on a même vu le big
boss de Jarring Effects sautiller devant la scène comme un cabri sous ecsta –
et apporter sa contribution à une vie plus saine et enfin heureuse en
permettant à plein de braves gens d’éliminer provisoirement les toxines ingurgitées durant les quinze derniers jours. Et mention spéciale au type hyper
enthousiaste voulant acheter le CD du groupe après le concert : il n’en
croyait pas ces oreilles lorsqu’on lui a annoncé qu’il ne coutait que 5 €uros –
et oui il y a une vie en dehors des supermarchés culturels et de la
marchandisation outrancière de la musique…
[quelques photos du concert à voir ici]