samedi 28 juillet 2012

Volx / self titled




J’étais reparti d’un concert de Volx – le premier jamais vu de ce duo et pour l’instant le seul mais je l’espère pas le dernier – en oubliant d’embarquer la cassette DIY que le groupe proposait pour une somme dérisoire. Je m’en suis bien mordu les doigts mais la nouvelle apprise quelque temps plus tard de l’éventuelle parution d’un 45 tours de Volx sur l’excellent label marseillais Katatak m’avait quelque peu consolé. Et puis plus rien. Plus rien du tout jusqu’à ce qu’atterrisse ce CDr accompagnant l’envoi de l’album sans titre de Looks Like Miaou (les deux groupes partagent le même guitariste). Un CDr publié par Cabal records (?) et comportant des enregistrements live effectués à la maison ou presque c'est-à-dire au Garage de Forcalquier et à l’Enthropy de Marseille au début de l’année 2012. Donc quelque chose de vraiment pas très éloigné de ce concert de septembre 2011 et qui m’avait bien emballé.
OK la prise de son est souvent limite – pour ne pas dire crade – mais ce disque donne une bonne petite idée de VOLX en train de transpirer en concert et de la noise foutraque, démantibulée et imprévisible du duo. Dissonances de guitare, accélérations stupides, danse du crabe pour paraplégiques, hurlements canins du batteur (parce que c’est lui qui chante) et douze déflagrations en une demi-heure chrono : le précieux label punk as funk est obtenu haut la main par Volx qui revisite avec une aisance certaine les absurdités homologuées des groupes skingraftien d’antan. Bien bien bien, la stupidité conquérante et jouissive ce n’est pas à la portée de tout le monde.
En même temps ce disque a quelque chose de terriblement frustrant : c’est vrai qu’il ravive de bons souvenirs du groupe, il ravive également certaines envies mais il ne les comble pas tout à fait non plus. Tenir le rôle de la madeleine proustienne c’est bien mais personnellement j’ai toujours préféré et de très loin la junk food (le cassoulet Lidl-vache qui rit-harissa par exemple, vous m’en direz des nouvelles, hein) alors maintenant je me le demande vraiment : ce fameux 45 tours de Volx verra-t-il réellement le jour ? Un véritable album peut-être ? J’espère bien que oui. A bientôt, donc…