Legalise Drugs
And Murder. Cette profession de foi d’ELECTRIC WIAZRD est également le
titre de la face A du single que le groupe a publié en avril 2012. Un titre
comme la bande à Jus Oborn n’en a pas composé depuis très (bien trop ?)
longtemps : rythme vicieusement ralenti et alourdi, solos de guitares sous
acide, collection de riffs démoniaques et chant incantatoire du maitre de
cérémonie – Legalise Drugs And Murder,
bien que ne faisant que recycler une fois de plus les mêmes recettes stoner
doom 70’s, est sans doute le titre parfait d’Electric Wizard. Une réussite
totale et un vrai régal.
Les amateurs de détails n’auront bien sûr pas
manqué de remarquer que sur toute la fin du titre Oborn psalmodie sans relâche Children Of The Grave/ Children Of The Grave/ Children Of The Grave/ Children Of The Grave/etc, un hommage
aussi évident qu’incontournable d’Electric Wizard à Black Sabbath. Les autres
se réjouiront que la basse ait enfin retrouvé sa place centrale/de pivot dans
les structures musicales dégoulinantes et saignantes du groupe.
Tout single comporte une face B et celle de Legalise Drug And Murder ne déçoit
absolument pas alors qu’il s’agit d’un titre instrumental/bidouille dont
Electric Wizard est coutumier. Murder
& Madness est comme un long cauchemar dans un brouillard épais et
vénéneux peuplé de chuchotements inquiétants, de frôlements spectraux et de
psychédélisme démonique. Un peu plus que du remplissage, donc.
La bonne nouvelle est que Legalise Drugs And Murder est
annonciateur d’un nouvel album à venir d’Electric Wizard. Autant affirmer que
si celui-ci se révèle de la même teneur que le single, il pourrait bien s’agir
de l’un des tous meilleurs albums du groupe à ce jour.
Legalise
Drugs And Murder a été publié en vinyle transparent (800 copies vendues lors
d’un seul concert à Londres le 31 mars 2012), en vinyle violet (800 exemplaires
uniquement via le mailorder de Rise
Above) et en vinyle noir, la seule version encore disponible mais vu la
qualité de sa face A, il n’y a pas une seule seconde à hésiter.