jeudi 8 mars 2012

Pyramids - Horseback / A Throne Without A King



Pyramids c’est ce groupe totalement impossible à supporter et proche de l’immonde dont le seul exploit est d’avoir permis à Nadja de publier son plus mauvais disque de tous les temps. Horseback c’est cet ovni métallo-arty dont on attend presque impatiemment (et avec une certaine curiosité) la suite des aventures après The Invisible Mountain (surtout) et le diptyque The Gordon Tongue (aussi). Quelqu’un chez Hydra Head a donc eu cette idée de génie de réunir les deux groupes. On voue au premier une haine aussi tenace qu’indéfectible ; on aime le second mais on le soupçonne également d’être susceptible de se laisser entrainer sur une mauvaise voie s’il venait à fréquenter n’importe qui… Bingo !
Le résultat s’appelle A Throne Without A King. On y trouve deux disques différents au propre comme au figuré. Le premier est un 7 pouces et comprend un inédit de Pyramids et un inédit de Horseback. Le second est un 12 pouces et propose quatre titres d’une collaboration « fructueuse » entre les deux groupes. Voyons voir…




En ce qui concerne Pyramids c’est tout vu : Phaedra’s Love est une pochade tellement artistique qu’elle en devient vulgaire avec sa boite à rythmes programmée dans le vide, son piano puéril qui pousserait un enfant de six ans dans ses derniers retranchements et ses nappes de synthétiseur et de guitare qui font boire la tasse à Eric Serra – BEURK ! Jenks Miller AKA Horseback s’en sort largement mieux avec son Thee Cult Of Henry Flynt mais, finalement, pas beaucoup plus. Car voilà un titre trop évidemment black metal (dans sa première partie, plutôt insipide) puis trop mollement atmosphérique (dans la seconde, totalement molle). On a ainsi la désagréable impression d’entendre un fond de tiroir de Horseback rafistolé à base de deux ébauches de compositions préexistantes. Peut mieux faire. Vraiment.
Maintenant les quatre titres de la collaboration entre les deux groupes, intitulée A Throne Without A King – nous y voilà donc et ça sent le concept. Une quarantaine de minutes de bidouilles ambient, de bruits plus ou moins identifiés, de manipulations sonores, de percussions métalliques, de voix (avec un chant féminin qui ressemble à celui de Jarboe sous la douche) et de plein d’autres choses encore, des choses du genre indescriptible. On ne reconnait sur A Throne Without A King ni la patte de Pyramids ni celle de Horseback. Puis on attend un peu pour se persuader que ce bruit qui revient souvent n’est pas du à un défaut de pressage du disque. On attend surtout que quelque chose se passe. Et si vous détestez tous les trucs dark wave/indus ambient/expé dadaïste et bien oubliez ce A Throne Without A King. Les survivants – dont je fais des fois partie – pourront eux peut-être apprécier cette tentative de péter dans le quant-à-soi et de ressembler éventuellement à certaines aventures hasardeuses d’un Nurse With Wound encore plus je-m’en-foutiste que d’habitude. Et on vous conseillera logiquement d’économiser votre argent pour acheter un autre disque ou d’épargner votre bande passante pour télécharger d’autres mp3.