lundi 24 décembre 2007

xbxrx, new gods of chaos ?

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Mais qui croit il tromper Weasel Walter, lorsqu’il annonce la fin des Flying Luttenbachers ? It’s official: the Flying Luttenbachers RIP (1991-2007) ou Mission is terminated c’est peut être un peu court mais cela prête surtout à sourire puisque ce groupe n’est que Weasel Walter invitant d’autres musiciens comme autant de mercenaires et -pour les pointilleux de service- on peut même signaler l’album Systems Emerge From Complete Disorder (2003) que notre bonhomme a enregistré tout seul, jouant de tous les instruments. Dans ces conditions annoncer le split du groupe d’un seul gaillard ou presque relève de l’absurde… L’absurde, c’est peut être finalement ce qui l’a séduit. Un dernier mot sur ce groupe qui fut l’un des rares à aller jusqu’au bout et avec succès d’un leitmotiv a priori casse-gueule mais imparable -death metal is free jazz- avec l’annonce d’un nouvel album posthume (ou presque), Incarceration By Abstraction et d’un DVD consacré à l’histoire tumultueuse et tellurique des Flying Luttenbachers et dont on peut trouver un avant goût ci dessous, ça promet :




…Ça promet à condition toutefois que ce DVD bénéficie d’un tirage un peu moins confidentiel et ne soit pas donc sold-out avant même sa sortie (comme pour l’album Cataclysm, genre 300 exemplaires…). Allez Weasel, fais un effort pour une fois.

C’en est donc bel et bien fini des Flying Luttenbachers -mais il ne faut jamais dire jamais, regardez Led Zeppelin- et ce n’est pas demain que l’on reverra ce groupe sur une scène. Par contre Weasel Walter sera effectivement présent sur la tournée de xbxrx au mois de janvier et pour celles et ceux qui se sont encore récemment extasiés des talents de mollardeur extraverti de David Yow lors des concerts de Qui et bien ce sera l’occasion de constater que Weasel Walter le batteur fou est encore plus efficace à ce petit jeu là, sauf que lui préfère glavioter sur ses musiciens et sur le public, c’est plus arty.
Pour en revenir à xbxrx, ceux-ci viennent de publier via Important records un nouvel album, Sounds, dont on se serait bien passé parce qu’il tente de réveiller le monstre de musique improvisée qui sommeil au plus profond du groupe sans réellement y parvenir. Quelques départs en flèches rappellent les speederies habituelles mais l’efficacité est le plus souvent absente de ces quelques pièces sûrement enregistrées un dimanche après-midi de pluie. Ce n’est pas franchement passionnant ni réellement ennuyeux (mis à part un titre avec piano et grincements en tous genres) mais c’est particulièrement inutile. L’inutile étant parait il l’apanage de l’art qui se touche on peut alors affirmer que ce disque n’apporte rien de nouveau à la théorie (et la pratique) de la branlette collective. En soi ce n’est pas si grave puisque on savait déjà que xbxrx n’était qu’un ramassis de losers magnifiques. Mais que cela ne vous dissuade pas d’aller les voir en concert parce que Wars, publié à peine quelques mois auparavant par Polyvinyl et que l’on peut considérer cette fois-ci comme un véritable album de xbxrx, est par contre un petit bijou de grind punk acidulé et déviant. Ce groupe est capable du meilleur comme du pire mais je sens que cela pourrait donner du bon gros fouchtra core pétaradant sur scène, façon gods of chaos