Demain a lieu l’audience concernant les plaintes déposées par la mairie de Lyon contre le Sonic pour affichage sauvage. Comme tant d’autres je préfère moi parler d’affichage libre. Il n’est pas inutile de rappeler que ce procès concerne trois affiches collées en avril 2007 et que la peine encourue est de 500 euros par affiche. Si la sanction maximum est décidée et si d’autres plaintes pour affichage illégal après le mois d’avril 2007 aboutissent, il est bien évident que le Sonic fermera, victime de la banqueroute -qui peut se permettre de payer des amendes à répétition d’un tel montant ? Pas les petites structures alternatives. Ce sera la disparition inéluctable d’une salle à la programmation courageuse proposant de la musique différente et autrement. Rappelons également que les associations organisant des concerts au Sonic (ou ailleurs…) sont elles aussi visées, on peut citer S'étant Chausée et Atropine.
Certains parlent de malédiction lyonnaise -le Pezner, le [kafé mysik]…- mais en la matière il n’y a pas de fatalité qui tienne : ces actions sont purement et simplement politiques, une grande ville comme Lyon avec ses musées, ses festivals, ses traquenards à touristes, sa politique culturelle à plus petit dénominateur commun et sa volonté de rayonnement international (ce n’est pas moi qui le dit…) peut et doit aussi laisser un peu de place aux cultures underground. L’équipe du Sonic invite qui voudra les soutenir à venir assister au procès, demain jeudi 20 décembre au tribunal de Lyon. Une telle invitation ne se refuse pas.
[pour lire en détail le texte colérique, mais à bon escient, du tract il suffit de cliquer dessus]