Dans notre grande série des groupes découverts au
hasard d’un concert, voici VOLX, un duo
fut un temps basé à Marseille, désormais partagé entre le Québec et la Belgique
et originaire d’un bled perdu au fin fond du Lubéron, à quelques encablures
seulement de la vallée de la Durance : des détails géographiques dont on
se fout un peu (beaucoup) si ce n’est que Volx est précisément le nom du bled
en question et que ce passage à Marseille aura également permis au groupe de
faire la connaissance de l’un de ses futurs labels, j’ai nommé Katatak.
Plus important, Volx est composé de deux
frères : Constant joue de la guitare (et de la basse) alors que Quentin
joue de la batterie (et chante). Ces deux là on les avait donc déjà croisés lors d’un concert, en première partie de Poino et depuis on avait
pu écouter un bon petit CDr regroupant divers enregistrements en concert d’origine douteuse.
Avec ce premier véritable disque en dur – un 7’ qui tourne en 45 tours et avec
quatre titres dessus – on retrouve le Volx qui avait séduit en live avec des
compositions directes et franches, entre urgence punk déglinguée et dissonante (Petite Chiara) et noise ethnique (Crame a des accents de tournerie levantine/balkanique
certains).
Mais c’est bien la deuxième face que l’on préfère
à la première – ce qui bien sûr n’enlève rien à celle-ci – avec deux titres
plus aboutis, plus froids, d’un post-punk viscéral voire mécanique (Maitre Chien) et sur lesquels la voix du
chanteur/batteur raisonne d’échos encore plus inquiétants et réfrigérés. Volx
s’éloigne ainsi de cette image foutraque et bordélique que le CDr live donnait
encore à entendre, jouant de préférence sur le terrain de l’insidieux (Kodiak/Peut-être) et n’hésitant plus du tout à faire durer le temps de
cuisson – trois minutes et demi c’est plutôt long pour une composition de Volx.
Le duo confirme donc tout le bien que l’on pensait déjà de lui : Volx est
un groupe à suivre de très près.
[ce très chouette EP de quatre titres est publié
par Cabal, Katatak et L’Entorse – l’artwork est superbement
incompréhensible et la pochette a été sérigraphiée par Cabal – oui, toujours
les mêmes]