samedi 12 mai 2012

The Electric Roberts / self titled




The Electric Roberts c’est ce duo découvert par hasard lors d’un concert lyonnais en première partie de The Royal McBee Corporation au mois d’avril. Un duo qui vient de Macon et comprenant un bassiste/chanteur et un batteur. Bon le hasard n’est pas si étonnant que ça puisque The Electric Roberts trantrouille autour de Flying Oyster Digital Industries qui précisément avait publié en 2010 un split entre Gameboy Physical Destruction et Royal McBee Corporation en coproduction avec Swarm records (le label du bassiste/chanteur de ses derniers). Est-ce que tout le monde suit ? Ce n’est pas grave. Retenez seulement qu’en concert The Electric Roberts est un groupe sale et méchant, violent et punk, braillard et disloqué.
Et bien sur disque c’est presque la même. Le disque en question est une première démo de trois titres gravée sur un CDr avec une photocopie toute cheapos en guise de pochette. Le genre d’objet qui ne paie pas de mine mais qui attire immédiatement la sympathie – la supériorité inéluctable de la débrouillardise et du savoir-faire D.I.Y. sur les objets discographiques formatés par les services marketings des maisons de disques en manque d’imagination (et de trésorerie).
Plaisir d’offrir et joie de recevoir : cette démo de The Electric Roberts bien que datant déjà de plus d’une année tient la plupart de ses promesses. Du punk noise concassé et finalement assez technique – plein de notes jouées en même temps à la basse et plein de roulements de grosse caisse voire même des blasts – mais avec suffisamment de saleté dans les replis et les coins pour que justement le côté punk dépasse toujours le côté démonstratif. Bon, en vieux bouquetin blasé et à moitié sourd que je suis j’aurais sûrement apprécié un peu plus de distorsion ça et là sur la basse mais le côté Steve Harris meets Belly Button obtenu est finalement vraiment pas mal.
Et puis The Electric Robert n’est jamais aussi bon que lorsque le duo évite toute linéarité et à ce titre les trois minutes de You Want Pay For Shit sont ce qu’il y a de mieux sur ce disque : à la fois de la hargne et du compliqué (enfin du compliqué pour les gens comme moi qui n’y connaissent rien à la musique). Vivement la suite parce que les nouveaux titres qu’Electric Roberts a joué ce fameux soir lors d’un concert à cinq entrées payantes avaient l’air encore mieux.