Les dernières fois que l’on avait évoqué Theatre records* c’était à propos de Myra Lee, Microfilm, Goudron, L’Echelle De Mohs, Solar Skeletons ou Vergogne… autant dire que le label n’a pas son pareil pour brouiller les pistes et mélanger les genres, façon de procéder qui ne peut que plaire ici. Arrive donc ce LP des Washingtonians intitulé Severed Heads et même si on avait déjà pu s’en faire une bonne petite idée ici ou là, on reste très curieux du résultat et attirés c’est vrai par un objet assez somptueux. En effet l’artwork est signé Rica et comme d’habitude son travail est magnifique et inspiré… OK j’arrête les fleurs tout de suite**.
Le vinyle couleur jaune pipi d’alcoolique recèle 17 titres et à peine plus de 20 minutes de fureur, des statistiques imparables qui normalement suffiraient à beaucoup pour ranger The Washingtonians dans le rayon quelque chose-core. Mais qu’est ce que c’est chiant les rayons. Et qu’est ce que c’est chiant de passer son temps à ranger. Même si après écoute, on peut vous dire que The Washingtonians a un côté crust non négligeable, que si on n’est pas très loin du d-beat, ça blaste également velu, que ça peut virer au grind et qu’on entend même dès le troisième titre (I Can’T Fix It) un solo de guitare.
Mais attends, attends un peu… ça fait beaucoup trop d’infos en si peu de temps, tu ne trouves pas ? Car, après tout, seulement cinq micro-minutes viennent de s’écouler depuis le début du disque. Et bien des infos, en voici quelques autres, genre il y a au moins deux chants différents, le batteur est un monstre, la basse bastonne, la guitare découpe en tranches bien épaisses et tout ce flot intarissable de clichés inhérents à ce genre de musique de barbares. Parfois des chœurs féminins apparaissent (отpчблehhыe головье, tout simplement excellent) ainsi que quelques passages groovy – mais groovy façon mitraille, à la new-yorkaise, comme sur Dirty Old Road, Wake Up The Living ou Have Sword, Will Travel.
Tout ça pour exprimer que, d’une certaine façon, je suis totalement incapable d’expliquer pourquoi ce disque et pas un autre. Pourquoi The Washingtonians et pas tel autre groupe du même genre (ou presque). A dire vrai, je n’en sais rien. Mais je peux malgré tout aller jusqu’à affirmer, pour en revenir aux problèmes d’étiquetage et d’étagères, que The Washingtonians font avant tout appel à nos bas instincts de bêtes et à notre capacité à frissonner face à un afflux soudain d’adrénaline. Je ne parle pas de testostérone, de poils, de gonflette mais de ce mélange assez insondable de fureur, de virulence, de crasse et de nervosité libératrice. En d’autres termes, il y a des groupes qui ont le feu et d’autres qui ne l’ont pas. Il y a des groupes qui imitent, répliquent à l’identique, mettent des jolis t-shirts, posent comme des orangs-outans et puis il y a ceux qui ne font pas qu’y croire façon catéchisme – la musique n’est pas une religion – mais y mettent vraiment toute la conviction dont ils sont capables. The Washingtonians font partie de ceux-là, la conviction ils l’ont, ils savent lui faire faire des vols planés et prendre des gamelles pour vérifier qu’elle est toujours bien vivace et surtout ils savent la partager. Merci les gars.
Le vinyle couleur jaune pipi d’alcoolique recèle 17 titres et à peine plus de 20 minutes de fureur, des statistiques imparables qui normalement suffiraient à beaucoup pour ranger The Washingtonians dans le rayon quelque chose-core. Mais qu’est ce que c’est chiant les rayons. Et qu’est ce que c’est chiant de passer son temps à ranger. Même si après écoute, on peut vous dire que The Washingtonians a un côté crust non négligeable, que si on n’est pas très loin du d-beat, ça blaste également velu, que ça peut virer au grind et qu’on entend même dès le troisième titre (I Can’T Fix It) un solo de guitare.
Mais attends, attends un peu… ça fait beaucoup trop d’infos en si peu de temps, tu ne trouves pas ? Car, après tout, seulement cinq micro-minutes viennent de s’écouler depuis le début du disque. Et bien des infos, en voici quelques autres, genre il y a au moins deux chants différents, le batteur est un monstre, la basse bastonne, la guitare découpe en tranches bien épaisses et tout ce flot intarissable de clichés inhérents à ce genre de musique de barbares. Parfois des chœurs féminins apparaissent (отpчблehhыe головье, tout simplement excellent) ainsi que quelques passages groovy – mais groovy façon mitraille, à la new-yorkaise, comme sur Dirty Old Road, Wake Up The Living ou Have Sword, Will Travel.
Tout ça pour exprimer que, d’une certaine façon, je suis totalement incapable d’expliquer pourquoi ce disque et pas un autre. Pourquoi The Washingtonians et pas tel autre groupe du même genre (ou presque). A dire vrai, je n’en sais rien. Mais je peux malgré tout aller jusqu’à affirmer, pour en revenir aux problèmes d’étiquetage et d’étagères, que The Washingtonians font avant tout appel à nos bas instincts de bêtes et à notre capacité à frissonner face à un afflux soudain d’adrénaline. Je ne parle pas de testostérone, de poils, de gonflette mais de ce mélange assez insondable de fureur, de virulence, de crasse et de nervosité libératrice. En d’autres termes, il y a des groupes qui ont le feu et d’autres qui ne l’ont pas. Il y a des groupes qui imitent, répliquent à l’identique, mettent des jolis t-shirts, posent comme des orangs-outans et puis il y a ceux qui ne font pas qu’y croire façon catéchisme – la musique n’est pas une religion – mais y mettent vraiment toute la conviction dont ils sont capables. The Washingtonians font partie de ceux-là, la conviction ils l’ont, ils savent lui faire faire des vols planés et prendre des gamelles pour vérifier qu’elle est toujours bien vivace et surtout ils savent la partager. Merci les gars.
* pour cette sortie Theatre records a étroitement collaboré avec Migouri records, Transat records et Playtime records
** il n’empêche que c’est lui qui a également réalisé l’affiche du Fuckfest, festival qui comme chacun sait (ou devrait le savoir) se déroulera les 23 et 24 avril prochains à Mains d’Œuvre à St Ouen, toutes les infos se trouvent ici