Entre les deux yeux ? Même après plusieurs écoutes en bonne et due forme, l’album des Forks ne me disait rien du tout. Il ne me parlait pas et je n’y entendais rien, dans tous les sens du terme.
J’ai alors pratiqué l’expérience qui s’imposait, laissant le disque en mode repeat toute une matinée et même plus, approximativement depuis la fin du petit déjeuner jusqu’à l’heure de la sieste, en tout début d’après midi. Pendant ce temps là j’ai fait la poussière sur les étagères, j’ai plié du linge, lavé la vaisselle, constaté sans fatalisme sur le site internet de Pole Emploi qu’il n’y avait toujours pas de travail pour moi, j’ai balayé par terre, j’ai préparé à manger pour toute la famille, à 11 h 30 je suis allé chercher mes filles à l’école (le disque est resté dans la platine, jouant toujours), de retour nous avons mangé, nous avons ri, j’ai ramené mes filles à l’école et, à nouveau seul, après avoir bouquiné une bonne demi heure un livre trop didactique consacré à la musique (pour changer un peu), je me suis paresseusement levé de mon fauteuil et j’ai arrêté le disque – je n’avais toujours rien entendu de The Forks qui pas une seule fois n’avaient réussi à attirer mon attention et à me détourner de mes précieuses petites activités. Cet album sans titre est directement allé sur une pile à hauteur variable, celle où s’accumulent les disques pour « plus tard ». C’était l’heure de piquer un petit somme bien mérité.
Plus tard.
Alors que j’essayais de réécouter cet album, je me suis mis à chercher sur internet des informations sur The Forks : Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? D’où viennent-ils ? Toutes ces informations qui ne servent à rien mais que l’on écrit quand même pour meubler un peu une chronique dans laquelle on n’a rien à raconter.
Puis j’ai retrouvé la feuille avec la biographie du groupe, cette feuille normalement jointe avec tous les envois promotionnels de disques. J’y ai lu un texte pompeux qui parle d’Art, d’instant présent, de spontanéité et d’expérience, un texte auquel je n’ai rien capté et qui m’a emmerdé. Normal, je ne suis pas Critique d’Art non plus. J’ai réécouté le disque une dernière fois, réessayé cette musique pas désagréable mais avec vraiment rien d’extraordinaire, puis j’ai relu la bio, je n’y ai toujours rien compris et pendant ce temps là les enceintes diffusaient l’un des rares passages du disque que j’aime bien, un passage très calme, très post-rock, sur lequel The Forks sont plutôt bons – parce que dès que le duo tente de s’énerver, cela tourne un peu à la catastrophe – et puis j’ai tout arrêté. J’ai rangé le disque dans sa pochette cartonnée. Je ne suis vraiment pas très sûr de le réécouter à nouveau.
J’ai alors pratiqué l’expérience qui s’imposait, laissant le disque en mode repeat toute une matinée et même plus, approximativement depuis la fin du petit déjeuner jusqu’à l’heure de la sieste, en tout début d’après midi. Pendant ce temps là j’ai fait la poussière sur les étagères, j’ai plié du linge, lavé la vaisselle, constaté sans fatalisme sur le site internet de Pole Emploi qu’il n’y avait toujours pas de travail pour moi, j’ai balayé par terre, j’ai préparé à manger pour toute la famille, à 11 h 30 je suis allé chercher mes filles à l’école (le disque est resté dans la platine, jouant toujours), de retour nous avons mangé, nous avons ri, j’ai ramené mes filles à l’école et, à nouveau seul, après avoir bouquiné une bonne demi heure un livre trop didactique consacré à la musique (pour changer un peu), je me suis paresseusement levé de mon fauteuil et j’ai arrêté le disque – je n’avais toujours rien entendu de The Forks qui pas une seule fois n’avaient réussi à attirer mon attention et à me détourner de mes précieuses petites activités. Cet album sans titre est directement allé sur une pile à hauteur variable, celle où s’accumulent les disques pour « plus tard ». C’était l’heure de piquer un petit somme bien mérité.
Plus tard.
Alors que j’essayais de réécouter cet album, je me suis mis à chercher sur internet des informations sur The Forks : Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? D’où viennent-ils ? Toutes ces informations qui ne servent à rien mais que l’on écrit quand même pour meubler un peu une chronique dans laquelle on n’a rien à raconter.