Et bien… et bien… comment dire ? Suis-je vraiment content d’aller à un concert de Scott Kelly ? A dire vrai : non. Absolument pas. Et pourquoi est ce que j’y vais alors ? Je n’ai jamais revu Neurosis en concert depuis le siècle dernier et je dois avouer également que les rares concerts que j’ai vus d’eux n’ont jamais surpassé la folie de cette toute première fois où les américains avaient mis à sac le Rail Théâtre – c’était la tournée correspondant à Soul At Zero je crois. Avec le temps mon intérêt pour les disques de Neurosis a pris le même chemin, celui d’une curiosité polie et distante. Il faudra bien qu’un jour j’écoute enfin ce Given To The Rising, au moins avant que le prochain album de Neurosis sorte.
Donc Scott Kelly en concert solo c’est un peu une visite de courtoisie, pour aller relever les compteurs. Ce soir le Sonic est bien rempli et le public se divise en deux : d’un côté les grincheux comme moi alliés aux curieux et aux pervers (comme moi également) et de l’autre les adorateurs, les religieux et les transis de Neurosis/Scott Kelly. De ce côté-là l’ambiance est au prêche.
Mais place à l’ami Blackthread. On le sait peut être – il le précisera lui-même à la fin de son concert – mais ce garçon est le sondier du Sonic et c’est aussi une moitié de One Second Riot, groupe disparu dans les limbes comme tant d’autres. Elle parait bien loin maintenant cette période, lorsque on écoute la musique de cette nouvelle entité dans laquelle notre homme officie tout seul aux synthétiseur, laptop, basse, percussions et chant. Tellement loin que ce genre de rappel historique est devenu complètement obsolète.
Pour qui n’a pas vu Blackthread en concert depuis plus d’une année – ce qui est mon cas – le chemin parcouru est encore plus vertigineux. On reconnait la patte, la pop entre spoken words electro et shoegaze du garçon mais on est soufflé par la tournure qu’ont pris les vieux titres joués ce soir. Non pas qu’il y ait plus d’arrangements, d’enluminures, de décorum. La musique de Blackthread est toujours aussi minimale et dépouillée mais ses contours se sont à la fois affinés et affermis. Le chant également a gagné en assurance. In This House résonne ainsi de vibrations nouvelles et encore plus belles. Dancing With Dave, un titre avec un sample de Take Five, gagne en dynamisme, à l’image d’un set court (mais d’une longueur suffisante) et intense malgré l’intimité ténue de la musique jouée.
Des nouveaux titres seraient en préparation – mais comme ils ne sont pas tout à fait prêts Blackthread préfèrera jouer une reprise de Fever Ray – aussi on attend presque impatiemment des nouvelles de ce jeune homme.
Au moins de ce côté-là, la soirée est déjà réussie. Juste le temps d’aller se goudronner les ventricules pulmonaires dans le froid hivernal et retour dans la salle où les accrocs à Scott Kelly ont déjà pris place devant la scène, tenant le siège de leur passion déjà en train de s'installer. Je parviens à me glisser sur le côté de la scène, ce qui s’avèrera suffisant pour prendre quelques photos à la qualité purement syndicale.
Neurosis était peut être un groupe génial mais Scott Kelly en solo cela n’a strictement intérêt. Compositions plates et/ou sans vie, jeu de guitare sans passion et surtout chant monocorde et poussiéreux. Un joli costard, hein ? Oui : Scott Kelly tout seul sur une scène avec un micro et une guitare ce n’est vraiment pas mon truc. J’abandonne ma position de tireur d’élite, laissant là les amateurs qui pourtant n’applaudissent que mollement à la prestation désincarnée de Scott Kelly. Le temps de papoter avec quelques autres blasés et de me livrer à ces mondanités dont je suis tellement friand et hop, départ du Sonic avant la fin du concert et retour à la maison juste avant l’heure de la citrouille. Bonne nuit les petits. C’était le concert le plus bref et le plus inintéressant de l’année (pour l’instant).
Donc Scott Kelly en concert solo c’est un peu une visite de courtoisie, pour aller relever les compteurs. Ce soir le Sonic est bien rempli et le public se divise en deux : d’un côté les grincheux comme moi alliés aux curieux et aux pervers (comme moi également) et de l’autre les adorateurs, les religieux et les transis de Neurosis/Scott Kelly. De ce côté-là l’ambiance est au prêche.
Mais place à l’ami Blackthread. On le sait peut être – il le précisera lui-même à la fin de son concert – mais ce garçon est le sondier du Sonic et c’est aussi une moitié de One Second Riot, groupe disparu dans les limbes comme tant d’autres. Elle parait bien loin maintenant cette période, lorsque on écoute la musique de cette nouvelle entité dans laquelle notre homme officie tout seul aux synthétiseur, laptop, basse, percussions et chant. Tellement loin que ce genre de rappel historique est devenu complètement obsolète.
Pour qui n’a pas vu Blackthread en concert depuis plus d’une année – ce qui est mon cas – le chemin parcouru est encore plus vertigineux. On reconnait la patte, la pop entre spoken words electro et shoegaze du garçon mais on est soufflé par la tournure qu’ont pris les vieux titres joués ce soir. Non pas qu’il y ait plus d’arrangements, d’enluminures, de décorum. La musique de Blackthread est toujours aussi minimale et dépouillée mais ses contours se sont à la fois affinés et affermis. Le chant également a gagné en assurance. In This House résonne ainsi de vibrations nouvelles et encore plus belles. Dancing With Dave, un titre avec un sample de Take Five, gagne en dynamisme, à l’image d’un set court (mais d’une longueur suffisante) et intense malgré l’intimité ténue de la musique jouée.
Des nouveaux titres seraient en préparation – mais comme ils ne sont pas tout à fait prêts Blackthread préfèrera jouer une reprise de Fever Ray – aussi on attend presque impatiemment des nouvelles de ce jeune homme.
Au moins de ce côté-là, la soirée est déjà réussie. Juste le temps d’aller se goudronner les ventricules pulmonaires dans le froid hivernal et retour dans la salle où les accrocs à Scott Kelly ont déjà pris place devant la scène, tenant le siège de leur passion déjà en train de s'installer. Je parviens à me glisser sur le côté de la scène, ce qui s’avèrera suffisant pour prendre quelques photos à la qualité purement syndicale.
Neurosis était peut être un groupe génial mais Scott Kelly en solo cela n’a strictement intérêt. Compositions plates et/ou sans vie, jeu de guitare sans passion et surtout chant monocorde et poussiéreux. Un joli costard, hein ? Oui : Scott Kelly tout seul sur une scène avec un micro et une guitare ce n’est vraiment pas mon truc. J’abandonne ma position de tireur d’élite, laissant là les amateurs qui pourtant n’applaudissent que mollement à la prestation désincarnée de Scott Kelly. Le temps de papoter avec quelques autres blasés et de me livrer à ces mondanités dont je suis tellement friand et hop, départ du Sonic avant la fin du concert et retour à la maison juste avant l’heure de la citrouille. Bonne nuit les petits. C’était le concert le plus bref et le plus inintéressant de l’année (pour l’instant).