On l’a déjà annoncé plusieurs fois ici mais ça y est : l’édition Crucial Blast du Born Again d’Overmars est dans les bacs et surtout dans toutes les bonnes distros presque deux ans après la toute première parution de cette pièce maîtresse chez Appease Me… C’était en octobre 2007, une étape importante dans la vie de ce que beaucoup considèrent comme le meilleur groupe lyonnais actuel du monde. On se souvient également très bien d’une release party particulièrement réussie organisée au Rail Théâtre de Lyon avec quelques groupes amis invités (One Second Riot ou Binaire, entre autres).
Il n’y aucun différence de contenu musical entre les deux versions de Born Again : il s’agit exactement du même unique titre de presque quarante minutes (exactement 39’27 -petite précision pour les nerds). Seul l’emballage diffère quelque peu puisque Crucial Blast a opté comme à son habitude pour le digipak et donc le magnifique artwork d’Ivan Brun ne se dévoile que lorsque on tient le CD ouvert et à plat -léger regret puisque du coup cet artwork est d’une plus petite taille que sur la version Appease Me où il figurait carrément sous la forme d’un mini poster. Mais les amateurs compulsifs d’objets s’en foutent puisque ils possèdent déjà ce disque dans sa version LP en vinyle rouge. Les paroles sont imprimées à l’intérieur avec les habituels crédits. Rappelons pour mémoire que c’est Nicolas Dick de Kill The Thrill qui a enregistré, mixé et masterisé Born Again. Et il n’est pas pour rien dans la réussite de ce disque.
Il n’y aucun différence de contenu musical entre les deux versions de Born Again : il s’agit exactement du même unique titre de presque quarante minutes (exactement 39’27 -petite précision pour les nerds). Seul l’emballage diffère quelque peu puisque Crucial Blast a opté comme à son habitude pour le digipak et donc le magnifique artwork d’Ivan Brun ne se dévoile que lorsque on tient le CD ouvert et à plat -léger regret puisque du coup cet artwork est d’une plus petite taille que sur la version Appease Me où il figurait carrément sous la forme d’un mini poster. Mais les amateurs compulsifs d’objets s’en foutent puisque ils possèdent déjà ce disque dans sa version LP en vinyle rouge. Les paroles sont imprimées à l’intérieur avec les habituels crédits. Rappelons pour mémoire que c’est Nicolas Dick de Kill The Thrill qui a enregistré, mixé et masterisé Born Again. Et il n’est pas pour rien dans la réussite de ce disque.
Cette réédition n’est qu’un prétexte de plus pour réécouter Born Again, deux ans après. Et au fait : quelle est la durée de vie d’un disque ? Avec l’avalanche de productions qui continuent jour après jour à envahir le marché du disque (lequel est en crise les gars), un album ou single, même adoré, ne tient pas sur la durée. Il finit avec les autres dans un fichier d’ordinateur, sur une étagère ou dans un carton avec cette petite étiquette (physique ou mentale) indiquant son classement affectif -1 j’adore ; 2 c’est bien ; 3 c’est quand même mieux en concert ; 4 j’en ai pas grand-chose à foutre ; 5 à revendre ou à échanger absolument.
Donc réécoutons Born Again. L’avis sera-t-il différent de celui, perturbé, émis la première fois ? Honnêtement, mon intention première était de torcher une nouvelle chronique pour ce disque. Mais j’en suis totalement incapable. Incapable de trouver de nouveaux mots ou de réécrire les mêmes pour expliquer des sentiments contradictoires qui ont guère évolué. Deux ans après, l’effet de Born Again est identique, les impressions qu’il laisse restent inchangées. Sa noirceur belliqueuse, son pouvoir de résistance et son impérieuse colère sont toujours aussi importants. La pertinence de Born Again ainsi que son achèvement le rende indispensable. Catégorie 1, sans aucune hésitation.
On regoûte alors sans aucune mesure à l’ivresse que procurent les guitares lourdes, poisseuses et lancinantes conduites par la basse maîtresse sur fond de down tempo hallucinogène tandis que les ambiances industrielles se découvrent au loin. La polyphonie du chant (trois voix différentes à l’époque) est toujours aussi bien vue, renforçant par sa diversité même à la fois l’aspect collectif et l’aspect entier -si l’adjectif entitaire existait c’est celui-ci qu’il faudrait employer- d’une œuvre aboutie et terriblement incarnée. Le son et la production restent phénoménaux : on a rarement entendu un disque aussi urbain, métallique et sombre sonner avec autant de relief et de chaleur. Mais c’est une chaleur qui finit par tout brûler.
Donc réécoutons Born Again. L’avis sera-t-il différent de celui, perturbé, émis la première fois ? Honnêtement, mon intention première était de torcher une nouvelle chronique pour ce disque. Mais j’en suis totalement incapable. Incapable de trouver de nouveaux mots ou de réécrire les mêmes pour expliquer des sentiments contradictoires qui ont guère évolué. Deux ans après, l’effet de Born Again est identique, les impressions qu’il laisse restent inchangées. Sa noirceur belliqueuse, son pouvoir de résistance et son impérieuse colère sont toujours aussi importants. La pertinence de Born Again ainsi que son achèvement le rende indispensable. Catégorie 1, sans aucune hésitation.
On regoûte alors sans aucune mesure à l’ivresse que procurent les guitares lourdes, poisseuses et lancinantes conduites par la basse maîtresse sur fond de down tempo hallucinogène tandis que les ambiances industrielles se découvrent au loin. La polyphonie du chant (trois voix différentes à l’époque) est toujours aussi bien vue, renforçant par sa diversité même à la fois l’aspect collectif et l’aspect entier -si l’adjectif entitaire existait c’est celui-ci qu’il faudrait employer- d’une œuvre aboutie et terriblement incarnée. Le son et la production restent phénoménaux : on a rarement entendu un disque aussi urbain, métallique et sombre sonner avec autant de relief et de chaleur. Mais c’est une chaleur qui finit par tout brûler.
Born Again est peut être une œuvre aboutie mais ce n’est pas une œuvre définitive. Depuis, Overmars s’est essayé au format court et au split single (avec Icos et Kill The Thrill), variant les plaisirs et inclinant quelque peu différemment ses perspectives. Le line-up a quelque peu changé également, le chanteur principal -et auteur des textes- ayant récemment quitté le groupe. L’avenir ne se discute pas, c’est au présent qu’il faut tordre le cou. Bonne continuation à tous.