jeudi 29 novembre 2012

Quartier Rouge / Nouvelle Vague




Enfin des nouvelles discographiques de QUARTIER ROUGE. C’est que Les Années Lumières, le premier album de ce groupe parisien et malgré des qualités certaines, ne rendait que partiellement compte de la violence jubilatoire et de la folie furieuse de Quartier Rouge en concert ; on peut même dire que Les Années Lumières offrait dès sa parution un visage du passé parce que le disque avait été enregistré avec un line-up incluant un bassiste or ce bassiste était déjà parti voir ailleurs si l’herbe était plus fraiche et qu’un olibrius en bas résilles et facétieux joueur de Moog lui avait succédé depuis quelques temps.
Nouvelle Vague remet donc les pendules à l’heure puisque dessus on retrouve la formation chant de psychopathe exhibitionniste/guitare tronçonneuse et sans pitié/batterie en mode orgue de Staline/Moog intersidéral ; l’avantage également est que sur Nouvelle Vague Quartier Rouge ne perd absolument rien de sa niaque – comprenez : l’absence de basse ne se fait pas ressentir et c’est essentiellement du à la guitare qui occupe parfaitement tout le terrain – tout en gagnant ce supplément de foutraquerie psychotique et dérangée. Le groupe se trouve toujours à la croisée de plusieurs chemins, l’un d’eux mène au noise hardcore, un autre est vicieusement rock’n’roll déviant – avec un chanteur qui croonise et croasse (en français mais pas seulement) comme un cadavre de teddy boy décérébré et ressuscité aux amphètes – et le dernier a quelque chose à voir avec l’option téléportation aux pays des cauchemars essentiels grâce à l’utilisation du synthétiseur déjà mentionné, un instrument que l’on ne croise pratiquement jamais du côté des musiques ultra énervées et bruyantes.
Vingt minutes plus tard Quartier Rouge a démontré avec Nouvelle Vague que le groupe en a autant dans la culotte que ce que la profusion d’idées du disque, entre combustion instantanée, ruades insensées et ball-trap de cervelles éclatées, voulait bien nous laisser croire. Alors maintenant il ne s’agit plus seulement de croire mais de se soumettre.

[Nouvelle Vague est publié en CD uniquement (pour l’instant ?) par Rat Romance label, auprès de qui il est disponible pour 6 €uros port compris – une seule solution pour atteindre le bonheur : ratromance[arobase]gmail[point]com]