mardi 6 novembre 2012

Hell Comes Home : part 2


[suite des chroniques de splits 7’ publiés dans le série HELL COMES HOME ; la première partie se trouve ici ; la suite et fin sera mise en ligne demain]




HCH - 005 : Pyramido et Union OF Sleep. Cinquième volume de cette série, toujours les artworks très réussis de Kuba Sokolski et, pour commencer, les suédois de PYRAMIDO : du sluge/doom ultra conservateur mais terriblement bien foutu et bien mis en place. Evidemment certaines descentes d’accords ou le passage atmosphérique en guise d’épilogue feront grincer les dents des amateurs de nouveautés mais n’ayons pas peur non plus d’affirmer qu’avec Pyramido l’élève égale sans problème les maîtres et les grands anciens du genre (voire même le groupe en dépasse certains…).
Le problème du bien mal nommé UNION OF SLEEP, cela aurait pu être de passer après la tempête Pyramido mais, cela tombe très bien, Union Of Sleep est plutôt du genre grosse tornade destructrice avec son d-beat croisé death metal qui peut faire penser à un Entombed enfin libéré d’un cahier des charges devenu trop contraignant. Il n’en demeure pas moins que cette référence HCH - 005 est l’exemple parfait d’un disque permettant de mettre le doigt sur des groupes pas vraiment (re)connus, un disque qui devrait séduire les metalleux de l’extrême.




HCH - 006 : Burning Love et Fight Amp. Les canadiens de BURNING LOVE sont l’un des gros morceaux de la série. Le groupe a acquis une certaine renommée en partie parce qu’on y retrouve le chanteur des ex-Cursed mais pas seulement : les enregistrements de Burning Love sont excellents. The Body n’est pas un titre réellement inédit du groupe – on le retrouve sur son deuxième album, Rotten Thing To Say dont il constitue l’un des hits incontournables – mais les deux versions sont très différentes. Malgré l’intro bluesy au bottleneck de la version qui nous occupe présentement, The Body reste une pépite de hardcore mâtiné de rock’n’roll effervescent. On peut également s’amuser à comparer les deux enregistrements ; celui du split est une version démo et primitive et celui de l’album a été supervisé par Kurt Ballou. Personnellement j’aimerais un jour pouvoir entendre tout l’album Rotten Things To Say dans ces premières versions…
Difficile de passer après Burning Love : pourtant FIGHT AMP, du New Jersey, fait réellement la différence et ne démérite absolument pas. Car dans le genre hardcore noise halluciné ces types excellent et écrasent la concurrence. En Rajoutant quelques structures plus matheuses là dedans vous obtiendriez presque les feux de l’enfer façon Craw/Keelhaul : le hardcore de Fight Amp, moulé dans un cache-sexe en acier trempé de sumotori, est chaud comme la braise. Birth Control, le troisième album du trio, vient tout juste de paraitre chez Translation Loss, qu’on se le dise ! Au suivant…




HCH - 007 : Coffinworm et Fistula. Le suivant c’est précisément un genre gros pavé garni de lipides concentrés. D’abord COFFINWORM (de l’Indiana) qui avec Instant Death Syndrome confirme que ce groupe n’est pas vraiment composé de poètes. Ça sludge terriblement gras tout en reluquant du côté d’un death primitif et boueux : Coffinworm – quel nom ! – arrive même à voler la vedette aux pourtant très chevronnés FISTULA (Ohio) qui, tout aussi poètes, nous interprètent malgré tout fort dignement un Drugs And Deception qui sent le vécu à plein nez. La partie centrale, plus seventies, reste néanmoins énorme.




HCH - 008 : The Swan King et Tellusian. Que dire ?... THE SWAN KING de Chicago a un côté assez vieillot, stoner un peu acidifié sur le bord et le chant se pique d’être un minimum mélodique et articulé : on croirait entendre un groupe de grunge (de quoi ?). Disons alors que The Swan King n’est pas vraiment la meilleure formation du lot…
Sur l’autre face on trouve TELLUSIAN, un groupe suédois de death grind ultra technique  – ou plutôt un groupe de death grind suédois ultra technique ? – qui ne fait donc pas dans la dentelle et la finesse. Efficace, conservateur et bien comme il faut, Tellusian entérine malheureusement le fait que cette référence HCH - 009 est la plus faible des douze. On est au deux tiers de la série et on ressent comme un petit coup de mou, Dommage…