mercredi 28 novembre 2012

Metz : Dirty Shirt b/w Leave Me Out


Continuons de défendre la veuve et l’orphelin : ce 7’ tout simple a été édité par Sub Pop pour accompagner le premier album sans titre de METZ : comme on ne manque par d’humour du côté de Seattle cette édition réservée exclusivement aux accrocs qui avaient directement précommandé l’album auprès de Sub Pop a été baptisée « loser edition ». C’est tellement bon des fois de se sentir important.




La face A – celle avec un rond central sur lequel a été imprimé un code de téléchargement mp3 de ce single, on n’arrête pas le progrès – est occupée par un Dirty Shirt qui résume à lui tout seul l’optique unidimensionnelle du punk noise selon Metz : deux riffs bourrus qui reviennent en alternance, une ligne de chant qui répète tout le temps la même chose ou presque, un rythme soutenu par une doublette assurée elle au tom basse, un pseudo break avec un solo de guitare qui n’en est pas un à la fin, juste avant de brailler une dernière fois le refrain ; Dirty Shirt ne décevra pas les fans de Metz tout comme il confirmera auprès des détracteurs du trio canadien que ce groupe ne sert vraiment à rien – seulement le jour où la musique servira à quelque chose faites-moi donc un signe.




La face B propose elle un Leave Me Out un chouïa supérieur à Dirty Shirt. Plus que ça, même : Leave Me Out comporte au moins deux idées de plus que son prédécesseur et surtout voilà un titre qui fait regretter que Metz ne fasse pas un peu plus d’effort – OK : le jour où le mot « musique » sera indistinctement associé au mot « effort » et bien n’oubliez pas de tirer la chasse – alors non, on veut juste dire par là qu’en écoutant Leave Me Out on se rend compte que Metz pourrait aisément passer du stade de bon petit groupe à celui de groupe punk as fuck et excitant über alles. Mais peut-être que ces gars là ne le veulent pas ; peut-être qu’ils veulent tout simplement continuer à être juste au dessus de la petite moyenne tant que ça leur permet de boire des bières, de fumer de la skunk, de rigoler entre potes et de niquer à l’occasion ; peut-être aussi que ce ne sont que des branleurs, allez savoir…