Enfin des nouvelles discographiques de QUARTIER
ROUGE. C’est que Les Années Lumières, le premier
album de ce groupe parisien et malgré des qualités certaines, ne rendait que
partiellement compte de la violence jubilatoire et de la folie furieuse de
Quartier Rouge en concert ; on peut même dire que Les Années Lumières offrait dès sa parution un visage du passé
parce que le disque avait été enregistré avec un line-up incluant un bassiste
or ce bassiste était déjà parti voir ailleurs si l’herbe était plus fraiche et
qu’un olibrius en bas résilles et facétieux joueur de Moog lui avait succédé depuis
quelques temps.
Nouvelle
Vague remet donc les pendules à l’heure puisque dessus on retrouve la
formation chant de psychopathe exhibitionniste/guitare tronçonneuse et sans
pitié/batterie en mode orgue de Staline/Moog intersidéral ; l’avantage également
est que sur Nouvelle Vague Quartier
Rouge ne perd absolument rien de sa niaque – comprenez : l’absence de
basse ne se fait pas ressentir et c’est essentiellement du à la guitare qui
occupe parfaitement tout le terrain – tout en gagnant ce supplément de
foutraquerie psychotique et dérangée. Le groupe se trouve toujours à la croisée
de plusieurs chemins, l’un d’eux mène au noise hardcore, un autre est vicieusement
rock’n’roll déviant – avec un chanteur qui croonise et croasse (en français
mais pas seulement) comme un cadavre de teddy boy décérébré et ressuscité aux
amphètes – et le dernier a quelque chose à voir avec l’option téléportation aux
pays des cauchemars essentiels grâce à l’utilisation du synthétiseur déjà
mentionné, un instrument que l’on ne croise pratiquement jamais du côté des
musiques ultra énervées et bruyantes.
Vingt minutes plus tard Quartier Rouge a démontré
avec Nouvelle Vague que le groupe en a
autant dans la culotte que ce que la profusion d’idées du disque, entre
combustion instantanée, ruades insensées et ball-trap de cervelles éclatées,
voulait bien nous laisser croire. Alors maintenant il ne s’agit plus seulement
de croire mais de se soumettre.
[Nouvelle Vague est publié en CD uniquement (pour l’instant ?) par Rat
Romance label, auprès de qui il est disponible pour 6 €uros port compris – une
seule solution pour atteindre le bonheur : ratromance[arobase]gmail[point]com]