[suite des chroniques de splits 7’ publiés dans le
série HELL COMES HOME ; la
première partie se trouve ici ; la suite et fin sera mise en ligne demain]
HCH - 005 : Pyramido et Union OF
Sleep. Cinquième
volume de cette série, toujours les artworks très réussis de Kuba Sokolski et, pour commencer, les
suédois de PYRAMIDO : du sluge/doom
ultra conservateur mais terriblement bien foutu et bien mis en place.
Evidemment certaines descentes d’accords ou le passage atmosphérique en guise
d’épilogue feront grincer les dents des amateurs de nouveautés mais n’ayons pas
peur non plus d’affirmer qu’avec Pyramido l’élève égale sans problème les
maîtres et les grands anciens du genre (voire même le groupe en dépasse certains…).
Le problème du bien mal nommé UNION OF
SLEEP, cela aurait pu être de passer après la tempête Pyramido mais, cela
tombe très bien, Union Of Sleep est plutôt du genre grosse tornade destructrice
avec son d-beat croisé death metal qui peut faire penser à un Entombed enfin
libéré d’un cahier des charges devenu trop contraignant. Il n’en demeure pas
moins que cette référence HCH - 005 est l’exemple parfait d’un disque
permettant de mettre le doigt sur des groupes pas vraiment (re)connus, un
disque qui devrait séduire les metalleux de l’extrême.
HCH - 006 : Burning Love et
Fight Amp. Les
canadiens de BURNING LOVE sont
l’un des gros morceaux de la série. Le groupe a acquis une certaine renommée en
partie parce qu’on y retrouve le chanteur des ex-Cursed mais pas
seulement : les enregistrements de Burning Love sont excellents. The Body n’est pas un titre réellement
inédit du groupe – on le retrouve sur son deuxième album, Rotten Thing To Say dont il
constitue l’un des hits incontournables – mais les deux versions sont très
différentes. Malgré l’intro bluesy au bottleneck de la version qui nous occupe
présentement, The Body reste une
pépite de hardcore mâtiné de rock’n’roll effervescent. On peut également
s’amuser à comparer les deux enregistrements ; celui du split est une
version démo et primitive et celui de l’album a été supervisé par Kurt Ballou.
Personnellement j’aimerais un jour pouvoir entendre tout l’album Rotten Things To Say dans ces premières
versions…
Difficile de passer après Burning Love : pourtant
FIGHT AMP, du New Jersey, fait réellement
la différence et ne démérite absolument pas. Car dans le genre hardcore noise
halluciné ces types excellent et écrasent la concurrence. En Rajoutant quelques
structures plus matheuses là dedans vous obtiendriez presque les feux de
l’enfer façon Craw/Keelhaul : le hardcore de Fight Amp, moulé dans un
cache-sexe en acier trempé de sumotori, est chaud comme la braise. Birth Control, le troisième album du
trio, vient tout juste de paraitre chez Translation Loss, qu’on se le dise !
Au suivant…
HCH -
007 : Coffinworm et Fistula. Le suivant c’est précisément un genre
gros pavé garni de lipides concentrés. D’abord COFFINWORM
(de l’Indiana) qui avec Instant Death
Syndrome confirme que ce groupe n’est pas vraiment composé de poètes. Ça
sludge terriblement gras tout en reluquant du côté d’un death primitif et
boueux : Coffinworm – quel nom ! – arrive même à voler la vedette aux
pourtant très chevronnés FISTULA (Ohio)
qui, tout aussi poètes, nous interprètent malgré tout fort dignement un Drugs And Deception qui sent le vécu à
plein nez. La partie centrale, plus seventies, reste néanmoins énorme.
HCH
- 008 : The Swan King et Tellusian. Que dire ?... THE SWAN KING de Chicago a un
côté assez vieillot, stoner un peu acidifié sur le bord et le chant se pique
d’être un minimum mélodique et articulé : on croirait entendre un groupe
de grunge (de quoi ?). Disons alors que The Swan King n’est pas vraiment la
meilleure formation du lot…
Sur l’autre face on trouve TELLUSIAN, un groupe suédois de death
grind ultra technique – ou plutôt un
groupe de death grind suédois ultra technique ? – qui ne fait donc pas dans la
dentelle et la finesse. Efficace, conservateur et bien comme il faut, Tellusian
entérine malheureusement le fait que cette référence HCH - 009 est la plus
faible des douze. On est au deux tiers de la série et on ressent comme un petit coup de mou, Dommage…