Etrange disque que celui-ci, à vrai dire. Et si on m’en avait parlé avant de m’en faire écouter la moindre note mon naturel méfiant et intolérant aurait immédiatement pris le dessus. Bon allez, je m’explique : Tapso II (oui c’est bien le nom du groupe) est un trio guitare + voix/batterie/violon et orgue. De quoi donner de sacrés coups de boutoir à mes œillères et mes principes éternels. Car si une éducation musicale rigoureuse à base de musique baroque, classique et romantique m’a fait bouffer du violon à tous les repas pendant les longues années d’une enfance bienheureuse et insouciante, je peine malgré tout à trouver un seul bon groupe avec du violon ou même du violoncelle. Vous avez des exemples ? Le Velvet Underground lorsque John Cale jouait encore dedans ? Jamais entendu. The Ex & Tom Cora ? Connais pas. Grinderman ? A l’hospice les papys ! Vous voyez bien : lorsqu’on me parle de violon, soudain les spectres cauchemardeux des Waterboys ou même de New Model Army remontent à la surface et ça ce n’est pas bon signe du tout.
Dans ce monde formaté et sans surprise, oser sortir le disque d’un groupe incluant un violon dénote donc d’un certain courage. Ce qui l’est encore plus, courageux, c’est que ce disque est en fait entièrement auto-produit, publié sans l’aide d’aucun label et vous pouvez donc tout de suite aller le commander en visitant le site du groupe – vous obtiendrez ainsi un vinyle accompagné d’un CD. Et vous m’en direz des nouvelles.
Car Tapso II est très loin de tout ce qu’il peut y avoir de détestable chez un groupe dès qu’il s’est mis en tête d’inclure un violon dans son line-up. Je suis même extrêmement surpris que les trois garçons de Tapso II aient du se résoudre à l’autoproduction pour arriver à leurs fins (ou alors ils ont eu une expérience malheureuse dans le passé avec un label manager peu scrupuleux ?). Le déclic s’est produit aux alentours du quatrième titre avec un Il Mostro tout simplement captivant. Puis il s’est poursuivi grâce au final de From Tan One To Tan Two alors que History Of A Wave m’a définitivement convaincu d’immédiatement réécouter ce court disque (une demi-heure) depuis son début. Alors je recommence.
Bulldog vous étonne d’entrée avec ce son âpre et rude. Un coup d’œil sur le mode d’emploi du disque vous permet de savoir que c’est Sacha Tilotta de Three Second Kiss qui a enregistré ce disque. Il avait déjà fait quelques merveilles sur The Impossible Story Of Bubu de Io Monade Stanca avec des techniques de prise de son très albiniennes. Si je vous dis que le mastering a été effectué par Bob Weston vous aurez compris quel genre de son peut bien avoir ce disque de Tapso II.
Et la musique est à la hauteur de sa production. Tapso II incorpore intelligemment le violon sans en faire un gimmick folklorique ni un rajout occasionnel. C’est un fait, du violon il y en a quasiment sur tous les titres (sauf sur l’excellent The Space Outside pour lequel Giovanni Fiderio lâche son instrument préféré pour se mettre à l’orgue) et assure à peu près tous les postes inimaginables, de celui d’accompagnement rythmique à celui de trublion en passant par un apport mélodique indéniable – c’est ce qui me faisait un peu peur au départ, la propension à faire couler la morve et les larmes à l’aide de mélodies trop déchirantes jouées avec un violon bien mielleux était à la fois un risque majeur et un facteur aggravant mais il n’en est donc rien.
On se retrouve donc avec un hybride, un groupe qui joue une nouvelle version d’un noise rock plutôt calme et introspectif combinée avec un côté matheux et rigoureux. C’est assez détonnant, franchement original et donc réussi. Reste le chant également assuré par le guitariste et ce chant tombe toujours de la bonne façon et au bon moment. Des fois cela tient à pas grand-chose mais de toute évidence le chanteur a su trouver. Cela m’épate toujours d’entendre un groupe qui fait quelque chose d’un peu nouveau et avec que du vieux et si on devait vraiment rapprocher la musique de Tapso II de celle d’un autre groupe je dirais L’Enfance Rouge surtout pour ce même caractère d’insatiabilité et d’en avant. Bonne pioche.
Dans ce monde formaté et sans surprise, oser sortir le disque d’un groupe incluant un violon dénote donc d’un certain courage. Ce qui l’est encore plus, courageux, c’est que ce disque est en fait entièrement auto-produit, publié sans l’aide d’aucun label et vous pouvez donc tout de suite aller le commander en visitant le site du groupe – vous obtiendrez ainsi un vinyle accompagné d’un CD. Et vous m’en direz des nouvelles.
Car Tapso II est très loin de tout ce qu’il peut y avoir de détestable chez un groupe dès qu’il s’est mis en tête d’inclure un violon dans son line-up. Je suis même extrêmement surpris que les trois garçons de Tapso II aient du se résoudre à l’autoproduction pour arriver à leurs fins (ou alors ils ont eu une expérience malheureuse dans le passé avec un label manager peu scrupuleux ?). Le déclic s’est produit aux alentours du quatrième titre avec un Il Mostro tout simplement captivant. Puis il s’est poursuivi grâce au final de From Tan One To Tan Two alors que History Of A Wave m’a définitivement convaincu d’immédiatement réécouter ce court disque (une demi-heure) depuis son début. Alors je recommence.
Bulldog vous étonne d’entrée avec ce son âpre et rude. Un coup d’œil sur le mode d’emploi du disque vous permet de savoir que c’est Sacha Tilotta de Three Second Kiss qui a enregistré ce disque. Il avait déjà fait quelques merveilles sur The Impossible Story Of Bubu de Io Monade Stanca avec des techniques de prise de son très albiniennes. Si je vous dis que le mastering a été effectué par Bob Weston vous aurez compris quel genre de son peut bien avoir ce disque de Tapso II.
Et la musique est à la hauteur de sa production. Tapso II incorpore intelligemment le violon sans en faire un gimmick folklorique ni un rajout occasionnel. C’est un fait, du violon il y en a quasiment sur tous les titres (sauf sur l’excellent The Space Outside pour lequel Giovanni Fiderio lâche son instrument préféré pour se mettre à l’orgue) et assure à peu près tous les postes inimaginables, de celui d’accompagnement rythmique à celui de trublion en passant par un apport mélodique indéniable – c’est ce qui me faisait un peu peur au départ, la propension à faire couler la morve et les larmes à l’aide de mélodies trop déchirantes jouées avec un violon bien mielleux était à la fois un risque majeur et un facteur aggravant mais il n’en est donc rien.
On se retrouve donc avec un hybride, un groupe qui joue une nouvelle version d’un noise rock plutôt calme et introspectif combinée avec un côté matheux et rigoureux. C’est assez détonnant, franchement original et donc réussi. Reste le chant également assuré par le guitariste et ce chant tombe toujours de la bonne façon et au bon moment. Des fois cela tient à pas grand-chose mais de toute évidence le chanteur a su trouver. Cela m’épate toujours d’entendre un groupe qui fait quelque chose d’un peu nouveau et avec que du vieux et si on devait vraiment rapprocher la musique de Tapso II de celle d’un autre groupe je dirais L’Enfance Rouge surtout pour ce même caractère d’insatiabilité et d’en avant. Bonne pioche.