samedi 8 septembre 2012

Municipal Waste - Toxic Holocaust / Toxic Waste




Non, le split de l’été (ou même de l’année) ce n’est pas celui réunissant Converge et Napalm Death mais bien celui-ci. Un grand moment de débilité assumée avec deux des meilleurs groupes et/ou figures de proue du revival neo thrash 80’s et gentiment estampillés « speed metal punx » par le label Tankcrimes. D’un côté, donc, les insurpassables MUNICIPAL WASTE et de l’autre les insupportables TOXIC HOLOCAUST.
En toute logique le disque s’appelle Toxic Waste et chacun aura remarqué l’illustration de la pochette signée Andrei Bouzikov, un pur chef-d’œuvre de fun cauchemardesque – une notion très 80’s elle aussi, pour plus de renseignements il est nécessaire voire complètement indispensable de visionner Street Trash en boucle. Si question pressage il existe plusieurs couleurs de vinyle, on conseillera vivement aux amateurs du genre la seule et unique version vert fluo dégueulasse pour des raisons évidentes de supériorité esthétique. Enfin, le label proclame fièrement qu’il a mis six longues années (?) pour réaliser ce split et si c’est effectivement le cas, on peut dire que le résultat est vraiment à la hauteur de l’attente.
Face « Waste » : Municipal Waste délivre deux titres thrash as punk et stupides dont le groupe a le secret (il y a même un insert avec les paroles – mais pour quoi faire ?). Et c’est tout. Oui c’est tout mais c’est vraiment bien bon. Puisque on ne demandera ô grand jamais à ces quatre crétins autoproclamés de faire des reprises de Rush ou de King Crimson on peut donc en conclure que tout va bien. A ce niveau là – même pas celui des pâquerettes mais peut-être bien six pieds sous terre – Trapped In The Sites et Mourning Sex sont deux indispensables de Municipal Waste (et j’ai soudain envie d’ouvrir une quinzième canette de bière avec les dents).
Face « Toxic » : Toxic Holocaust est loin de déclencher le même genre d’enthousiasme chez moi mais, sur deux titres uniquement, les bourrinades un rien grasses et indigestes du groupe passent parfaitement. We Bring ‘Em Hell et Altar-ed States sont pourtant typiques de la bande à Joel Grind mais il faut croire que les quinze bières déjà ingurgitées me rendent légèrement complaisant. Mieux : après avoir écouté cette face Toxic Holocaust j’ai décidé de retourner à la supérette acheter un pack supplémentaire.

Toxic Waste a été pressé et repressé par Tankcrimes mais en vinyle uniquement. Démerdez-vous avec ça.