CASTOVALVA,
le retour. Ce trio originaire de Leeds/UK a vraiment tout pour être terriblement
énervant horripilant et susciter un écœurement profond au bout d’une
demi-composition à peine, ouais attention je vais pas trop tarder à vomir et
cette gerbe putrescente ne pourra qu’être de la même jolie couleur verte fluo dont
est fait le vinyle du deuxième album du groupe, You’re Not In Hell, You’re In Purgatory My Friend (option mouchou
de troll pour être un peu plus précis).
Mais voilà, Castrovalva est de ces groupes qui ne carburent
qu’à la stupidité intensive et au mauvais goût pleinement assumé – on en vient fort
logiquement à douter qu’il s’agisse là d’un groupe anglais et non pas américain
car tout second degré et toute tentative d’absurdité restent délibérément
absents de sa musique – et You’re Not In
Hell, You’re In Purgatory My Friend va beaucoup plus loin que We Are A Unit dans l’apologie ultime
de la musique pipi-caca-prout (prout). Megateuf.
On ne parle pas que du chanteur – on va bientôt y
revenir – mais de cette faculté qu’à Catrovalva de se faire passer pour
l’enfant illégitime mais en bonne santé des Beastie Boys et de Mike
Patton ; curieuse union s’il en est mais dont le résultat frankensteinien
en plastique à paillettes justifie à lui tout seul que l’on autorise enfin le
mariage entre petits pédés et grosses gouinasses et que surtout on permette à
tous ces braves gens de procréer artificiellement (tout à en continuant de
baiser pour – avec – du beurre, cela va de soi)*.
Castovalva est donc l’unique détenteur et le seule
résident de la toute petite case musicale sur laquelle une étiquette
indiquerait quelque chose comme math core/spazz core sauce hip-hop option
salade de fruits pourris** ; la soupière est pleine, il ne faut pas
être trop regardant sur ce que le groupe a mis dedans et surtout si on recrache on
est obligé de tout ravaler direct. Y compris le chant de Leemun Smith qui suce
Patton pendant qu’il sodomise Robert Plant – on y revient – et de ce coït intergénérationnel
nait le chant le plus suraigu/maniéré du moment, à faire passer tous les
chanteurs de hair metal du monde pour des death growleurs de bas étages.
Faites-vous donc un peu violence, laissez-vous donc aller un peu, Castrovalva
vous soulagera autant qu’un bon suppositoire.
[You’re Not In Hell, You’re In Purgatory My Friend est publié en CD et en vinyle par Brew records]
* j’ai pourtant vérifié : les paroles de You’re Not In Hell, You’re In Purgatory My
Friend ne parle (presque) que de chatte – pussy
** la recette musicale de Catrovalva n’a pas
changé depuis We Are A Unit :
basse + batterie + voix + samples + bidouilles electro = hystérie compulsive et
disco motherfuckers pour tout le monde