jeudi 10 janvier 2013

Castrovalva / You're Not In Hell, You're In Purgatory My Friend




CASTOVALVA, le retour. Ce trio originaire de Leeds/UK a vraiment tout pour être terriblement énervant horripilant et susciter un écœurement profond au bout d’une demi-composition à peine, ouais attention je vais pas trop tarder à vomir et cette gerbe putrescente ne pourra qu’être de la même jolie couleur verte fluo dont est fait le vinyle du deuxième album du groupe, You’re Not In Hell, You’re In Purgatory My Friend (option mouchou de troll pour être un peu plus précis).
Mais voilà, Castrovalva est de ces groupes qui ne carburent qu’à la stupidité intensive et au mauvais goût pleinement assumé – on en vient fort logiquement à douter qu’il s’agisse là d’un groupe anglais et non pas américain car tout second degré et toute tentative d’absurdité restent délibérément absents de sa musique – et You’re Not In Hell, You’re In Purgatory My Friend va beaucoup plus loin que We Are A Unit dans l’apologie ultime de la musique pipi-caca-prout (prout). Megateuf.
On ne parle pas que du chanteur – on va bientôt y revenir – mais de cette faculté qu’à Catrovalva de se faire passer pour l’enfant illégitime mais en bonne santé des Beastie Boys et de Mike Patton ; curieuse union s’il en est mais dont le résultat frankensteinien en plastique à paillettes justifie à lui tout seul que l’on autorise enfin le mariage entre petits pédés et grosses gouinasses et que surtout on permette à tous ces braves gens de procréer artificiellement (tout à en continuant de baiser pour – avec – du beurre, cela va de soi)*.
Castovalva est donc l’unique détenteur et le seule résident de la toute petite case musicale sur laquelle une étiquette indiquerait quelque chose comme math core/spazz core sauce hip-hop option salade de fruits pourris** ; la soupière est pleine, il ne faut pas être trop regardant sur ce que le groupe a mis dedans et surtout si on recrache on est obligé de tout ravaler direct. Y compris le chant de Leemun Smith qui suce Patton pendant qu’il sodomise Robert Plant – on y revient – et de ce coït intergénérationnel nait le chant le plus suraigu/maniéré du moment, à faire passer tous les chanteurs de hair metal du monde pour des death growleurs de bas étages. Faites-vous donc un peu violence, laissez-vous donc aller un peu, Castrovalva vous soulagera autant qu’un bon suppositoire.


* j’ai pourtant vérifié : les paroles de You’re Not In Hell, You’re In Purgatory My Friend ne parle (presque) que de chatte – pussy
** la recette musicale de Catrovalva n’a pas changé depuis We Are A Unit : basse + batterie + voix + samples + bidouilles electro = hystérie compulsive et disco motherfuckers pour tout le monde