lundi 22 juin 2009

Young Widows - My Disco / split #4























Quatrième et dernier volume de la série avec Young Widows en haut de l’affiche. On complète le portait avec un œil gauche et le reste d’une mâchoire pendante. La dégringolade en bas du tableau continue pour le trio de Louisville avec un Easy Acting tout de même nettement moins mauvais que ses trois prédécesseurs réunis. Disons que le début du titre laisse présager du pire mais que le pire n’arrive pas, bien que la fin du titre soit une nouvelle fois en queue de poisson. Chose particulièrement énervante lorsque on sait ce dont le groupe est capable par ailleurs. Disons aussi que le gros défaut de ce Easy Acting (et des trois autres titres que Young Widows a enregistré pour la série) c’est de dévoiler toutes les ficelles du groupe, ces ficelles que nous ne pouvions pas/refusions de voir sur l’album Old Wounds parce que trop bien cachées par une énergie, une concision, un sens du riff, une rythmique ramassée et un goût pour la déflagration pouvant faire croire que oui, faire du noise rock intelligent, communicatif et viscéral en 2008 était possible. Young Widows perd ainsi pas mal de sa crédibilité, retournant dans cette deuxième division remplie de suiveurs et de mecs en retard d'où nous avions cru pouvoir l’en tirer.
La face B est la face de l’invité, invité encore mystère au moment de la souscription. On ne parle même pas des bruits qui ont couru à propos de ce quatrième groupe. Finalement ce sont les australiens de My Disco qui s’y collent. Un groupe que l’on a bien failli voir à Lyon en compagnie de Scul Hazzards lors d’une récente tournée fin avril si leur van n’avait eu la mauvaise idée de tomber en carafe du côté de Perpignan (ou je ne sais quel autre bled du tiers-monde du sud de la France). Un groupe coupable également d’au moins un bon album, Paradise, enregistré par Steve Albini et ayant valu aux australiens des comparaisons peu flatteuses avec Shellac -à tord, précisons le. Antler n’est absolument pas dans la lignée de Paradise et des prestations en concert du groupe, prestations un rien m’as-tu-vu mais efficaces. A croire que My Disco s’est pour le coup laissé influencer par Young Widows en proposant l’un de ses plus mauvais titres. Après le viagra de l’épisode trois, voici le prozac et le lexomil. A oublier absolument.
Autant dire que ces quatre 45 tours frisent l’arnaque. Temporary Residence s’est bien gavé, les nerds et les geeks ont casqué (c’est la loi du marché, man) et à l’heure où vous lirez ces lignes, seule la première partie (celle avec Bonnie Prince Billy) est sold out auprès du label. Le coup de pub/coup de pute n’a donc pas si bien fonctionné que ça. Et tant qu’à choisir, autant se procurer uniquement le volume deux, avec Melt Banana, les japonais proposant le seul bon titre parmi les huit faces de ce qui restera un lointain et mauvais souvenir.