Déjà en manque de Young Widows ? Old Wounds ne suffit déjà plus à ton bonheur ? Cela tombe très bien puisque Temporary Residence a eu cette idée mercantilement géniale de se lancer dans une série de quatre split singles dont le principe est fort simple : d’un côté une rasade supplémentaire de Young Widows pour les soiffards et de l’autre un groupe invité pour faire diversion. Quel ne fut pas mon effroi de constater que pour le premier sept pouces de la série Bonnie Prince Billy était l’invité de la face B. Je fais évidemment partie des snobs qui détestent les bouseries folkloriques US (ce qu’il est de bon goût d’appeler parfois americana) et si j’aime la country de Cash c’est simplement parce que ça fait rock’n’roll -et encore je n’écoute que les deux albums live enregistrés dans les prisons de San Quentin et de Folsom parce que c’est dangereux- et si j’apprécie le folk de Dylan c’est parce que c’est de l’art. Bonnie Prince Billy ou Will Oldham, qu’importe, je ne peux pas le sentir et je ne dis pas ça parce qu’il n’est qu’un sale rouquin barbu en sandalettes de cuir.
Prenons donc ce volume 1 dont le visuel est très proche de celui de Old Wounds ce qui est une très mauvaise idée de la part de Temporary Residence, cette tête à géométrie variable et aux couleurs chamarrées valant bien un premier prix de laideur. Va donc pour l’œil droit du bonhomme. Le vinyle est lui transparent, moitié vert et moitié incolore. Aussi incolore que la musique de Bonnie Prince Billy qui sans aucune surprise est aussi insupportable que prévu. Si ce mec vendait de la merde en boite il s’appelerait William Saurin. Et je ne parle pas des paroles. Si parlons-en : entendre des conneries tel que If I Live In A Poor Shelter I Will Give Something back me donne instantanément envie de décapiter au couteau à huîtres quelques têtes tonsurées ou de remettre à Benoit XVI la Kriegsverdienstkreuz qu’il mérite amplement.
On écoute les maîtres des lieux sur la face A. King Of The Back Burners est un titre tout ce qu’il y a de plus classique de la part de Young Widows, construit comme une bonne moitié des morceaux du groupe de Seattle c'est-à-dire avec une première partie s’appuyant sur une grosse basse et une rythmique hachée avant un final tout en guitares explosives. Enfin qui devraient exploser parce que sans être mauvais ce premier inédit est de piètre qualité et pas très inspiré. On appelle ça un fond tiroir. On l’y remet instantanément en se disant que cette split single series ne commence pas sous les meilleurs auspices.
On écoute les maîtres des lieux sur la face A. King Of The Back Burners est un titre tout ce qu’il y a de plus classique de la part de Young Widows, construit comme une bonne moitié des morceaux du groupe de Seattle c'est-à-dire avec une première partie s’appuyant sur une grosse basse et une rythmique hachée avant un final tout en guitares explosives. Enfin qui devraient exploser parce que sans être mauvais ce premier inédit est de piètre qualité et pas très inspiré. On appelle ça un fond tiroir. On l’y remet instantanément en se disant que cette split single series ne commence pas sous les meilleurs auspices.