Tiens, pour une fois je vais parler un peu de moi, ça changera un peu. L’autre jour, à une vieille connaissance qui me demandait en toute ingénuité pourquoi j’écoutais encore Napalm Death, pourquoi je me précipitais malgré tout sur chaque nouvel album des britanniques -c’est vrai quoi qu’est ce que je peux encore trouver à ce groupe de vieux cons qui tous les deux ans publie le même disque ou presque ?- à cet ami je n’ai tout d’abord rien su répondre. Pourtant la solution était fort simple : j’ai mis Behold The Failure, dernier album en date de Mumakil, en mode lecture sur la machine à musique et j’ai monté le son.
Mumakil est un groupe suisse qui ne fait pas dans la dentelle, formé entre autres d’un ex bassiste de Knut et d’un guitariste de feu Nostromo. Les aléas de la vie faisant, le split de Nostromo plus quelques aventures annexes, Mumakil est rapidement passé du stade de petit side project du dimanche à celui de groupe à part entière dont Behold The Failure, album publié par Relapse est la concrétisation la plus flagrante. La recette ? Des titres de une à deux minutes bourrés de grind furieux avec une pointe de death bien technique (comme on dit chez les spécialistes en ingénierie métallurgique). De l’agression pure et simple, de l’ultra violence. Et il faut avouer que Mumakil cela envoie sévèrement. Les influences revendiquées du groupe vont de Napalm Death à Rotten Sound et de Terrorizer à Nasum -oui le monde du grind est vraiment tout étriqué. En résumé Mumakil c’est le groupe qui veut tuer ta mère, violer ton père et manger ton chien. Non, je plaisante : un mumak (pluriel : mumakil) est un pachyderme sorti de l’imagination de Tolkien et qu’il a abondamment utilisé dans ses bouquins pour attardés mentaux -on pourrait traduire Mumakil par oliphants de guerre ce qui, couplé avec les soldats en rangs d’oignons sur l’illustration de la pochette, en donne long à penser sur l’ampleur du militantisme du groupe (A state of war is only an excuse for domestic tyranny braillent ils avec raison sur State Of War).
Tout ce descriptif, du moins sur papier, sent bon la perfection. C’est cette perfection qui dégoûte d’un disque comme Behold The Failure sur lequel rien ne semble laissé au hasard. Le grind de ces suisses est réglé comme une horloge. Ce n’est pas une question de manque (ou non) d’originalité (on parle de death grind là) mais simplement que le gros son énorme et vaguement baveux de la production est exactement le même que sur 99,9 % des enregistrements du genre, que les vocaux sont d’une linéarité et d’une monotonie digne d’un Paris/Tokyo en vol long courrier et qu’il y a une demi idée maximum par titre comme chez n’importe quel groupe de hard core rétrograde -au hasard Verbal Abuse. On finit donc par s’emmerder fermement à l’écoute de ce disque, les 27 titres -14 sur la première face, 13 sur la seconde, oui pour penser à autre chose rien de tel que de compter ce genre de détail- bref ces 27 titres sont des copiés/collés les uns des autres et au bout d’un moment on ne peut dire que stop à tant d’ébattements inutiles et stériles.
Mon vieil ami si réfractaire au grind core a ainsi parfaitement compris là où je voulais en venir : pour rien au monde je n’échangerais une dosette de Napalm Death contre un baril de Mumakil. Leaders Not Followers…
Mumakil est un groupe suisse qui ne fait pas dans la dentelle, formé entre autres d’un ex bassiste de Knut et d’un guitariste de feu Nostromo. Les aléas de la vie faisant, le split de Nostromo plus quelques aventures annexes, Mumakil est rapidement passé du stade de petit side project du dimanche à celui de groupe à part entière dont Behold The Failure, album publié par Relapse est la concrétisation la plus flagrante. La recette ? Des titres de une à deux minutes bourrés de grind furieux avec une pointe de death bien technique (comme on dit chez les spécialistes en ingénierie métallurgique). De l’agression pure et simple, de l’ultra violence. Et il faut avouer que Mumakil cela envoie sévèrement. Les influences revendiquées du groupe vont de Napalm Death à Rotten Sound et de Terrorizer à Nasum -oui le monde du grind est vraiment tout étriqué. En résumé Mumakil c’est le groupe qui veut tuer ta mère, violer ton père et manger ton chien. Non, je plaisante : un mumak (pluriel : mumakil) est un pachyderme sorti de l’imagination de Tolkien et qu’il a abondamment utilisé dans ses bouquins pour attardés mentaux -on pourrait traduire Mumakil par oliphants de guerre ce qui, couplé avec les soldats en rangs d’oignons sur l’illustration de la pochette, en donne long à penser sur l’ampleur du militantisme du groupe (A state of war is only an excuse for domestic tyranny braillent ils avec raison sur State Of War).
Tout ce descriptif, du moins sur papier, sent bon la perfection. C’est cette perfection qui dégoûte d’un disque comme Behold The Failure sur lequel rien ne semble laissé au hasard. Le grind de ces suisses est réglé comme une horloge. Ce n’est pas une question de manque (ou non) d’originalité (on parle de death grind là) mais simplement que le gros son énorme et vaguement baveux de la production est exactement le même que sur 99,9 % des enregistrements du genre, que les vocaux sont d’une linéarité et d’une monotonie digne d’un Paris/Tokyo en vol long courrier et qu’il y a une demi idée maximum par titre comme chez n’importe quel groupe de hard core rétrograde -au hasard Verbal Abuse. On finit donc par s’emmerder fermement à l’écoute de ce disque, les 27 titres -14 sur la première face, 13 sur la seconde, oui pour penser à autre chose rien de tel que de compter ce genre de détail- bref ces 27 titres sont des copiés/collés les uns des autres et au bout d’un moment on ne peut dire que stop à tant d’ébattements inutiles et stériles.
Mon vieil ami si réfractaire au grind core a ainsi parfaitement compris là où je voulais en venir : pour rien au monde je n’échangerais une dosette de Napalm Death contre un baril de Mumakil. Leaders Not Followers…