Depuis la fin des Flying Luttenbachers Weasel Walter s’adonne plus que jamais aux joies du free jazz et/ou de l’improvisation libre pure et dure. Ce n’est pourtant pas une nouveauté pour lui puisque en cherchant bien on peut trouver dans les vieux enregistrements de son défunt groupe quelques traces de jaaazzzzzzzzz -sur l’album Destroy All Music par exemple (puisque Ken Vandermark et Chad Organ y jouent du saxophone tandis que le bassiste Jeb Bishop s’essaie au trombone) mais surtout sur Alptraum (publié sur le label marseillais Pandemonium records en 2000) pour lequel les Flying Luttenbachers s’étaient mués en trio free avec évidemment Walter à la batterie accompagné d’un contrebassiste et d’un saxophoniste. A la même époque les Luttenbachers pouvaient prendre la forme d’un quartet grâce à l’adjonction du violoncelliste Fred Lonberg-Holm. Désormais le trio californien xbxrx semble être la seule porte de sortie franchement rock de Weasel Walter qui multiplie autant qu’il le peut les collaborations (et donc les enregistrements) avec divers performers issus de la scène des musiques improvisées.
Celle là de collaboration est particulièrement sauvage : Particles a été commis live en compagnie de Paul Flaherty, en général plus connu pour ses duos avec Chris Corsano, et c’est un mystérieux label italien, 8mm records, qui a sorti cet objet uniquement disponible en vinyl et limité à 157 exemplaires (et numérotés à la main sur le rond central de la face B). La pochette est joliment sérigraphiée (cela fait du relief sous les doigts) et la galette en elle-même est épaisse et confortable.
Celle là de collaboration est particulièrement sauvage : Particles a été commis live en compagnie de Paul Flaherty, en général plus connu pour ses duos avec Chris Corsano, et c’est un mystérieux label italien, 8mm records, qui a sorti cet objet uniquement disponible en vinyl et limité à 157 exemplaires (et numérotés à la main sur le rond central de la face B). La pochette est joliment sérigraphiée (cela fait du relief sous les doigts) et la galette en elle-même est épaisse et confortable.
Sur la face A Weasel Walter et Paul Flaherty s’évertuent à tout foutre en l’air. Notre batteur diablotin n’a semble t-il pas oublié que le slogan des Flying Luttenbachers était Death Metal Is Free Jazz sauf qu’il l’a judicieusement inversé pour l’occasion : Free Jazz Is Death Metal. Et que je te bombarde sans discontinuer ma caisse claire de trépidations épileptiques, que je te bastonne ma grosse caisse et que je te fracasse tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une mesure paire. Pendant ce temps là Paulo et son saxophone ténor (avec un son bien rauque) envoient la sauce et tapissent les murs de jets de lave incandescente et incendiaire. C’est d’un primitif et d’une rudesse à faire passer n’importe quel growling de death metaller pour des pets de sanglier en pleine surchauffe printanière. Le (maigre) public ne s’y trompe et ponctue chaque nouvelle ruée d’applaudissements et de cris de jouissance. Sur la Face B du disque le programme est sensiblement le même sauf qu’il y a trois titres et non pas un seul et qu’une voix féminine (celle de Laila Maria Salins) fait une brève apparition avant que le carnage ne reprenne. Encore un disque pour amateurs de sensations fortes.
[Weasel Walter est en concert ce soir au Grrrnd Zero (Rail Théâtre de Vaise) en formation trio puisque accompagné du local hero Sheik Anorak à la guitare et du saxophoniste Mario Rechtern. Le clou de la soirée sera très certainement Moha!, duo de norvégiens blonds et éclairés par un sens du chaos incomparable.]