Alva Noto est déjà de retour avec un nouveau disque, Xerrox vol 2, suite d’un Xerrox vol 1 -il devrait y en avoir cinq au total- tellement catastrophique qu’il n’a même pas été chroniqué ici (refuser de dire trop de mal que quelqu’un dont habituellement on aime bien le travail, quel aveu de faiblesse…). On reprend ses esprits. Notre homme, Carsten Nicolai, s’est largement rattrapé depuis, tout d’abord avec le premier volume de la série Aleph (combien y en aura-t-il cette fois-ci ?) et surtout avec Unitxt publié sous son propre nom. Qu’est ce qui clochait avec Xerrox vol 1 ? Tout simplement le côté sirupeux et dégoulinant des nappes synthétiques tiré directement de la dramatique intrinsèque aux musiques classique et romantique, principale source d’inspiration du disque. Dans le genre c’était vraiment raté, insipide et convenu, ce jour là Alva Noto avait du confondre Ludwig Von Beethoven et Richard Wagner avec le Rondo Veneziano.
Xerrox vol 2 rattrape largement le coup, bien qu’incorporant une partie des éléments déjà inclus dans le volume 1. Oui, la turbine à crème glacée et à coulis de chocolat fonctionne à plein mais cette fois ci à bon escient et surtout avec une mise en scène dramatique, une mise en perspective étoffée par des sonorités autres et auxquelles le musicien nous avait plutôt habitués dans le passé. Donc pendant que ça grandguignole (relativement) et que ça lance des fleurs dans la foule en pleurs, les machines à grésiller, à cliquer, à biper et à glitcher se mettent en marche, étreignent tout ce qui pourrait ressembler à trop de joliesse, bousillent les bons sentiments, arrachent quelques larmes amères tout en prenant bien soin de ne pas les essuyer et rendent à ces plages de musique électronique ambient tout la froideur passionnelle et le foisonnement digital qu’elles méritent.
Même lorsque le séchoir à cheveux se calme comme sur le sixième titre Xerrox Monophaser 1 et qu’il ne reste presque plus qu’une mélodie triste, soulignée par ce qui ressemblerait à une respiration de monstre endormi ou à un tremblement de terre éloigné, on reste éberlué par tant de simplicité et d’immédiateté. Xerrox vol 2 se déroule sans fautes de goût, toujours avec ces éléments perturbateurs qui font toute la différence : les infrabasses sur Xerrox Monophaser 2, Xerox Teion Acat qui lui renoue carrément avec le génie d’un Oval ou Xerrox Tek Part 1 avec ses petites lucioles numériques qui brillent aléatoirement. On ne peut qu’en conclure que le premier volume n’était qu’un accident de parcours de la part d’Alva Noto, tout comme Ryoji Ikeda s’était lui (relativement) planté avec Dataplex. Au suivant.
Xerrox vol 2 rattrape largement le coup, bien qu’incorporant une partie des éléments déjà inclus dans le volume 1. Oui, la turbine à crème glacée et à coulis de chocolat fonctionne à plein mais cette fois ci à bon escient et surtout avec une mise en scène dramatique, une mise en perspective étoffée par des sonorités autres et auxquelles le musicien nous avait plutôt habitués dans le passé. Donc pendant que ça grandguignole (relativement) et que ça lance des fleurs dans la foule en pleurs, les machines à grésiller, à cliquer, à biper et à glitcher se mettent en marche, étreignent tout ce qui pourrait ressembler à trop de joliesse, bousillent les bons sentiments, arrachent quelques larmes amères tout en prenant bien soin de ne pas les essuyer et rendent à ces plages de musique électronique ambient tout la froideur passionnelle et le foisonnement digital qu’elles méritent.
Même lorsque le séchoir à cheveux se calme comme sur le sixième titre Xerrox Monophaser 1 et qu’il ne reste presque plus qu’une mélodie triste, soulignée par ce qui ressemblerait à une respiration de monstre endormi ou à un tremblement de terre éloigné, on reste éberlué par tant de simplicité et d’immédiateté. Xerrox vol 2 se déroule sans fautes de goût, toujours avec ces éléments perturbateurs qui font toute la différence : les infrabasses sur Xerrox Monophaser 2, Xerox Teion Acat qui lui renoue carrément avec le génie d’un Oval ou Xerrox Tek Part 1 avec ses petites lucioles numériques qui brillent aléatoirement. On ne peut qu’en conclure que le premier volume n’était qu’un accident de parcours de la part d’Alva Noto, tout comme Ryoji Ikeda s’était lui (relativement) planté avec Dataplex. Au suivant.