Le nom de Philippe Petit a souvent et largement été évoqué ici à l’occasion de déblatérations plus ou moins intéressantes au sujet de Pandemonium records, de Condense et surtout de Strings Of Consciousness. En résumé, on parle de ce collectif marseillais et de l’une de ses principale tête pensante directement ou indirectement ici, ici, ici, ici et là. C’est déjà pas mal. Mais on n’a jamais réellement parlé de BiP-HOp records, label exclusivement consacré aux musiques électroniques (dans un sens très large, donc celles qui n’excluent pas l’acoustique, bien au contraire) et à la discographie particulièrement bien fournie. Aux dernières nouvelles le label est toujours en activité, certes ralentie, sa dernière parution date de l’automne dernier avec un album de la violoncelliste Bela Emerson.
BiP-HOp est divisé en trois département distincts : la série des compilations BiP-HOp Generation (on en est dores et déjà au volume 9, les albums d’artistes et de musiciens proprement dits (de Rothko à Scanner en passant par les Spaceheads ou Janek Schaefer, on a vu pire comme catalogue) et la série Reciprocess : +/VS. Derrière ce nom barbare ce cache le concept tout bête du split album : deux musiciens, chacun présente des titres à lui et des titres composés en collaboration étroite. Il n’y a eu que deux volumes à cette série -le premier regroupant Bovine Life et Komet et le second avec Full Swing et Si-cut.db- mais pour fêter le dixième anniversaire de son label ainsi que vingt cinq années de bons et loyaux services passées à donner des coups de pieds dans la fourmilière, Philippe Petit en a repris l’idée.
BiP-HOp est divisé en trois département distincts : la série des compilations BiP-HOp Generation (on en est dores et déjà au volume 9, les albums d’artistes et de musiciens proprement dits (de Rothko à Scanner en passant par les Spaceheads ou Janek Schaefer, on a vu pire comme catalogue) et la série Reciprocess : +/VS. Derrière ce nom barbare ce cache le concept tout bête du split album : deux musiciens, chacun présente des titres à lui et des titres composés en collaboration étroite. Il n’y a eu que deux volumes à cette série -le premier regroupant Bovine Life et Komet et le second avec Full Swing et Si-cut.db- mais pour fêter le dixième anniversaire de son label ainsi que vingt cinq années de bons et loyaux services passées à donner des coups de pieds dans la fourmilière, Philippe Petit en a repris l’idée.
Donné aux lecteurs de Wire avec le numéro 301 du magazine ou bien offert par Conspiracy records aux premiers acheteurs du LP sans titre de Strings Of Consciousness avec Angel (Important records qui a sorti la version CD a fait exactement la même chose), ce Reciprocess : + /VS voit Philippe Petit collaborer avec dix huit musiciens ou groupes différents. Toutes les plages ont été enchaînées ce qui donne un aspect assez conceptuel à l’ensemble, en forme de voyage imaginaire au travers de sources d’inspiration variées et parfois inattendues. Pour donner un ordre d’idée de l'étendue de la palette sonore proposée par ce disque on peut dire qu'il n’y a tout de même pas beaucoup de rapport entre un Jason Forrest et un Eugene Robinson.
Ce disque est donc curieusement bigarré. Curieusement parce que cela n’a rien de gênant, l’auditeur volant d’une plage à l’autre avec une facilité et une acceptation proche de la confiance : on sent que l’on est entre de bonnes mains. Après, certaines collaborations déçoivent, d’autres surprennent ou enthousiasment. Certains intervenants étaient jusqu’alors complètement inconnus (pas de tout le monde en tous les cas…) et méritent alors quelques investigations plus poussées à leur sujet. Au premier rang des réussites on trouve le titre enregistré avec Jean-Hervé Péron (de Faust) qui se fend d’un texte comme lui seul en à le secret sur fond d’explosions pyrotechniques lointaines. Dans la rubrique ça nous rassure, la collaboration avec Justin Broadrick est également réussie -bien qu’elle ressemble plus à une ébauche qu’à autre chose- prouvant que notre grand échalas britannique préféré a encore de la ressource. En bon indécrottable que je suis, j’attends toujours en effet que Jesu publie un jour un enregistrement digne de l’immense talent de son concepteur. Mais, honnêtement, tout le reste de ce Reciprocess : + /VS mérite amplement que l’on s’y arrête.
Ce disque est donc curieusement bigarré. Curieusement parce que cela n’a rien de gênant, l’auditeur volant d’une plage à l’autre avec une facilité et une acceptation proche de la confiance : on sent que l’on est entre de bonnes mains. Après, certaines collaborations déçoivent, d’autres surprennent ou enthousiasment. Certains intervenants étaient jusqu’alors complètement inconnus (pas de tout le monde en tous les cas…) et méritent alors quelques investigations plus poussées à leur sujet. Au premier rang des réussites on trouve le titre enregistré avec Jean-Hervé Péron (de Faust) qui se fend d’un texte comme lui seul en à le secret sur fond d’explosions pyrotechniques lointaines. Dans la rubrique ça nous rassure, la collaboration avec Justin Broadrick est également réussie -bien qu’elle ressemble plus à une ébauche qu’à autre chose- prouvant que notre grand échalas britannique préféré a encore de la ressource. En bon indécrottable que je suis, j’attends toujours en effet que Jesu publie un jour un enregistrement digne de l’immense talent de son concepteur. Mais, honnêtement, tout le reste de ce Reciprocess : + /VS mérite amplement que l’on s’y arrête.