jeudi 30 août 2007

Kammerflimmer Kollektief


Je ne sais pas quand va sortir l’album de Strings Of Consciousness mais depuis la parution du 45 tours à poils ils ont eu la bonne idée de récidiver avec un 25 cm chez Karl records, visiblement un tout jeune label dont ce n’est que la deuxième référence. Ce disque est limité à 500 exemplaires, j’aime beaucoup l’illustration de la pochette et de toutes façons le 25 cm est le plus beau format vinyle que je connaisse. Le garçon qui s’occupe de Karl records m’a gentiment demandé si j’avais une préférence pour le numéro que je désirais avoir, oui c’est un tirage limité et numéroté alors j’ai tout de suite pensé à réclamer l’exemplaire 666 ce qui est parfaitement idiot puisqu’il n’y en a que 500 -finalement j’ai opté pour le 444, j’ai trouvé ça joli et assez ressemblant.

Le grand mérite de Strings Of Consciousness c’est d’arriver à concilier la musique électronique et l’instrumentation organique, le digital et l’humain. Je déteste la plupart de ces exercices de style -les jazzmen qui se sont mis à l’electro me sortent par les yeux, les DJs qui mixent et samplent le catalogue Blue Note me donnent la nausée- mais ce collectif à géométrie variable conduit par Philippe Petit et Hervé Vincenti arrive à me convaincre sans problème. Avant eux il n’y avait guère que Tied + Tickled Trio pour me réjouir de la sorte. Strings Of Consciousness propose sur ce disque trois titres promis à l’exclusivité, peut être que comme pour le 45 tours ceux-ci sont un poil trop court pour vraiment laisser l’ambiance s’installer définitivement : sans doute qu’avec des titres chantés par quelques invités (sur l’album à venir…) ce phénomène diminuera. La seule chose qui me gêne réellement c’est le son du saxophone qui n’est pas très à mon goût mais ce n’est justement qu’une question de goût -et ça c’est sûrement à force de trop écouter Peter Brötzmann.

Ce disque est en fait un split et lorsque on le retourne il y a un autre groupe à découvrir : Kammerflimmer Kollektief. En ce qui me concerne c’est vraiment une découverte et qui plus s’en est une très bonne. Les titres de cette face B ne sont apparemment pas des inédits mais des versions différentes d’enregistrements déjà publiés sur les albums du groupe qui en a pas mal à son actif, six peut être (?), les premiers étaient sur Payola (amusant : il s’agit justement de l’un des anciens labels de Tied + Tickled Trio) et les plus récents sont chez Staubgold, un label pour lequel je développe déjà une certaine affection. Je ne sais pas si tous les titres de Kammerflimmer Kollektief sont de la même veine intimiste et profonde, comme un paysage secret que l’on découvre tout doucement et qui d’élargit au fur et à mesure, mais j’ai vraiment hâte de découvrir leurs autres disques.