Que l’on se rassure, on ne va pas parler télévision. Ou si peu. Je ne pense pas que The Venture Bros soit diffusé de ce côté ci de la planète mais qu’importe, en cherchant bien on peut trouver sur internet tous les extraits que l’on veut de cette série et les accros peuvent même jeter leur dévolu sur le double DVD zone 2 -non sous titré- compilant l’ensemble de la saison 1 (2004, on en est maintenant à la saison 3, les saisons 2 et 3 n’existent pour l’instant qu’en zone 1). J.G. Thirlwell aka Clint Ruin aka monsieur Foetus avait inclus dans le DVD bonus accompagnant l’album Love de son projet principal les teasers de la première saison de The Venture Bros nous racontant les aventures du gros balaise Brock Samson, du docteur Venture, de ses deux fils stupides et du magicien Morpheus aux prises avec l’infâme Monarch. Sex, violence and death -un chouette programme. Thirlwell étant le maître d’œuvre de toute la bande originale de The Venture Bros il fallait bien s’attendre à ce qu’un jour cette musique paraisse en bonne et due forme sur un support quelconque. C’est désormais chose faite grâce à William street records : un joli CD pour les gens pressés ou un chouette vinyle pour les esthètes (respectivement vingt et seize titres).
On connaît depuis longtemps le goût immodéré de Mr Foetus pour les musiques de films paroxystiques, les big bands de jazz décadents et les parodies en tous genres, plus c’est kitsch et décalé et plus il aime ça. Mais pas que. On sent chez lui un véritable amour pour toutes ces cultures bis auxquelles il a déjà rendu de multiples hommages sur les albums de Foetus (avec en point d’orgue le génial Hauss-On-Fah sur l’album Thaw de Foetus Interruptus en 1988) ou dans des projets annexes, en particulier Steroid Maximus. Il partage un certain goût pour la démesure avec Ennio Morricone -cité à de multiples reprises sur ce Venture Bros soundtrack vol 1, rien que le très court et introductif Brock Graveside avec son sifflement caractéristique- tout comme il pratique la magnificence avec le même brio qu’un Lalo Schifrin. Or Thirlwell s’amuse également à reprendre quelques gimmicks ultra rabâchés mais toujours efficaces des B.O. très seventies de films issus de la blackploitation (Node Wrestling) ou quelques poussées d’effroi dignes d’un bon vieux giallo italien (Bolly) et saupoudre le tout de rythmes jungle massifs et bien sentis (Tuff à la limite du tribal ou Fumblestealth)
Dans cette entreprise, Jim Thirlwell est comme d’habitude seul aux commandes, jouant, samplant, volant, repiquant, copiant et recollant sections de cuivres pharaoniques, violonades dramatiques, xylophones affolants, rythmiques au swing dévoyés et synthétiseurs pervers. Quelques musiciens apparaissent en guest (comme l’habitué Steven Bernstein de Sex Mob/Lounge Lizards et sa trompette crystalline) pour prêter main forte au grand sorcier en chef et il n’est pas nécessaire de lire les notes imprimées sur la pochette intérieure artificiellement jaunie et signées John Zorn pour se persuader que J.G. Thirlwell est aussi malade que génial. On peut également lire sur cette même pochette intérieure que l’intégralité de cet album est téléchargeable ici.
Dans cette entreprise, Jim Thirlwell est comme d’habitude seul aux commandes, jouant, samplant, volant, repiquant, copiant et recollant sections de cuivres pharaoniques, violonades dramatiques, xylophones affolants, rythmiques au swing dévoyés et synthétiseurs pervers. Quelques musiciens apparaissent en guest (comme l’habitué Steven Bernstein de Sex Mob/Lounge Lizards et sa trompette crystalline) pour prêter main forte au grand sorcier en chef et il n’est pas nécessaire de lire les notes imprimées sur la pochette intérieure artificiellement jaunie et signées John Zorn pour se persuader que J.G. Thirlwell est aussi malade que génial. On peut également lire sur cette même pochette intérieure que l’intégralité de cet album est téléchargeable ici.