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Si je finis par me décider à aller au concert des Creeping Nobodies c’est parce SoCRaTeS doit en faire la première partie : j’imagine aisément que la soirée va être parfaite, un groupe à découvrir et un autre que j’apprécie particulièrement. En plus les différents échos des prestations précédentes des Creeping Nobodies sont tellement contradictoires que cela me donne encore plus envie -la Bretagne contre le reste du monde, qui c’est qui va gagner ?
Je n’arrive pas particulièrement en avance et comme d’habitude le groupe arrive en même temps que moi ou presque -c’est comme une espèce de malédiction, il ne faut chercher aucune explication rationnelle à cela. J’aperçois le guitariste de SoCRaTeS qui raconte des blagues aux Creeping Nobodies tout en les aidant à décharger leur camion. La veille ils étaient à Bordeaux, une sacrée trotte quand même pour un pauvre petit français comme moi, mais pour des canadiens cela semble ridicule et ils ont le sourire. La première mauvaise nouvelle c’est quand l’organisateur du concert vient me voir pour m’annoncer que SoCRaTeS ne jouera pas ce soir. La chanteuse est là, le guitariste est là aussi mais pas le batteur. Et merde. La salle se remplit petit à petit, c’est dimanche soir et le dimanche soir à Lyon c’est le cauchemar. Finalement le nombre d’entrée dépassera la soixantaine, un joli score. Quelques vieilles connaissances arrivent et avec cette affluence, euh, record je continue à me persuader que la soirée va quand même être parfaite, malgré la désaffection du groupe de première partie.
La première partie, justement : le guitariste lâché par son batteur monte sur scène, s’excuse et explique le comment du pourquoi du bordel. Il annonce qu’à la place il va jouer tout seul, avec du matériel emprunté au groupe d’après (merci) et que ce projet s’appelle Sheik Anorak. Projet que j’ai déjà vu au moins une fois et dont le principe est le suivant : manipulations d’une guitare, mise en boucles, empilements, rajout de la batterie et on recommence. En général le résultat me plait bien et ce soir c’est encore le cas.
Ça rigole et ça plaisante pendant le changement de plateau (minime), j’apprends que notre multi instrumentiste de Sheik Anorak (qui en plus de SoCRaTeS joue également dans Kandinsky) a un nouveau projet qui promet nommé Hallux Valgus (en français, les oignons qui font mal sur les pieds qui puent) avec un petit gars de Nancy. J’espère en reparler un jour. C’est l’occasion aussi de se faire confirmer que le festival Riddim Collision est relocalisé à la dernière minute dans différentes salles de l’agglomération suite à une décision assez incompréhensible de la part de la municipalité gérant le terrain initialement prévu pour le chapiteau, par exemple la soirée du 31 octobre avec Strings Of Consciousness et Double Nelson se déroulera à l’Epicerie Moderne de Feyzin. On peut dire qu’après les démêlés qui opposent Jarring Effects à Pias (le leader français du capitalisme indie) c’est vraiment un très sale temps pour le label lyonnais.
Les canadiens débarquent, il y a deux filles et trois garçons et cela commence plutôt pas mal, avec un titre assez calme immédiatement suivi d’un autre plus nerveux qui permet au groupe de s’attirer quelques applaudissements enthousiastes. Mais cela ne dure pas très longtemps. Je ne sais pas pourquoi mais tout retombe rapidement, le dynamisme du groupe s’affaisse et le public ramollit (ou l’inverse ?), bientôt les rares applaudissements ne sont plus que pure politesse. Le chanteur malgré des efforts marqués (oui, le coup de la casserole) a un charisme de moule marinière et lorsque il a la mauvaise idée d’abandonner le chant à l’une des deux filles c’est une vraie catastrophe. Le groupe semble rester à la surface de sa musique, je regrette de ne pas assez entendre la deuxième guitare et j’abandonne la partie. Un bref rappel, deux titres bien enlevés qui me font dire que si les Creeping Nobodies avaient joué tout le temps comme ça, ce concert aurait pu être bien différent. Dans la conversation une remarque fuse parmi tant d’autres -moi, j’ai bien aimé le morceau qui faisait The Ex et la reprise de The Fall (tiens, je l’ai ratée celle-là…)- d’accord, mais à quoi bon aller voir un groupe qui joue à la manière de et n’arrive pas à s’affranchir de ça ? Voilà, c’est la Bretagne qui a perdu contre les parisiens mais il n’empêche : moi aussi j’ai cru entendre têtes de chiens.
Si je finis par me décider à aller au concert des Creeping Nobodies c’est parce SoCRaTeS doit en faire la première partie : j’imagine aisément que la soirée va être parfaite, un groupe à découvrir et un autre que j’apprécie particulièrement. En plus les différents échos des prestations précédentes des Creeping Nobodies sont tellement contradictoires que cela me donne encore plus envie -la Bretagne contre le reste du monde, qui c’est qui va gagner ?
Je n’arrive pas particulièrement en avance et comme d’habitude le groupe arrive en même temps que moi ou presque -c’est comme une espèce de malédiction, il ne faut chercher aucune explication rationnelle à cela. J’aperçois le guitariste de SoCRaTeS qui raconte des blagues aux Creeping Nobodies tout en les aidant à décharger leur camion. La veille ils étaient à Bordeaux, une sacrée trotte quand même pour un pauvre petit français comme moi, mais pour des canadiens cela semble ridicule et ils ont le sourire. La première mauvaise nouvelle c’est quand l’organisateur du concert vient me voir pour m’annoncer que SoCRaTeS ne jouera pas ce soir. La chanteuse est là, le guitariste est là aussi mais pas le batteur. Et merde. La salle se remplit petit à petit, c’est dimanche soir et le dimanche soir à Lyon c’est le cauchemar. Finalement le nombre d’entrée dépassera la soixantaine, un joli score. Quelques vieilles connaissances arrivent et avec cette affluence, euh, record je continue à me persuader que la soirée va quand même être parfaite, malgré la désaffection du groupe de première partie.
Ça rigole et ça plaisante pendant le changement de plateau (minime), j’apprends que notre multi instrumentiste de Sheik Anorak (qui en plus de SoCRaTeS joue également dans Kandinsky) a un nouveau projet qui promet nommé Hallux Valgus (en français, les oignons qui font mal sur les pieds qui puent) avec un petit gars de Nancy. J’espère en reparler un jour. C’est l’occasion aussi de se faire confirmer que le festival Riddim Collision est relocalisé à la dernière minute dans différentes salles de l’agglomération suite à une décision assez incompréhensible de la part de la municipalité gérant le terrain initialement prévu pour le chapiteau, par exemple la soirée du 31 octobre avec Strings Of Consciousness et Double Nelson se déroulera à l’Epicerie Moderne de Feyzin. On peut dire qu’après les démêlés qui opposent Jarring Effects à Pias (le leader français du capitalisme indie) c’est vraiment un très sale temps pour le label lyonnais.
Les canadiens débarquent, il y a deux filles et trois garçons et cela commence plutôt pas mal, avec un titre assez calme immédiatement suivi d’un autre plus nerveux qui permet au groupe de s’attirer quelques applaudissements enthousiastes. Mais cela ne dure pas très longtemps. Je ne sais pas pourquoi mais tout retombe rapidement, le dynamisme du groupe s’affaisse et le public ramollit (ou l’inverse ?), bientôt les rares applaudissements ne sont plus que pure politesse. Le chanteur malgré des efforts marqués (oui, le coup de la casserole) a un charisme de moule marinière et lorsque il a la mauvaise idée d’abandonner le chant à l’une des deux filles c’est une vraie catastrophe. Le groupe semble rester à la surface de sa musique, je regrette de ne pas assez entendre la deuxième guitare et j’abandonne la partie. Un bref rappel, deux titres bien enlevés qui me font dire que si les Creeping Nobodies avaient joué tout le temps comme ça, ce concert aurait pu être bien différent. Dans la conversation une remarque fuse parmi tant d’autres -moi, j’ai bien aimé le morceau qui faisait The Ex et la reprise de The Fall (tiens, je l’ai ratée celle-là…)- d’accord, mais à quoi bon aller voir un groupe qui joue à la manière de et n’arrive pas à s’affranchir de ça ? Voilà, c’est la Bretagne qui a perdu contre les parisiens mais il n’empêche : moi aussi j’ai cru entendre têtes de chiens.