mercredi 24 octobre 2007

Defenders Of The Hate

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Scott Hull, le guitariste monomaniaque responsable d’une bonne partie du chaos dispensé par Agoraphobic Nosebleed (puisqu’il a aussi en charge la programmation de la boite à rythme virtuose) est également guitariste de Pig Destroyer -avec cette capacité jamais démentie à trouver des noms de groupe ahurissants- groupe qui est le pendant humain d’Agoraphobic Nosebleed c'est-à-dire qu’il y a un vrai batteur qui tape sur une vraie batterie et ce à peine moins vite que la boite à rythmes susnommée. J’ai toujours autant de mal avec Phamtom Limb, le troisième album de Pig Destroyer, album qui montre déjà quelques faiblesses au niveau de l’inspiration, d’autant plus que la production est cafardeuse, bien trop polie et bien trop propre pour être honnête, les riffs de guitare n’étant en fait que des riffs basiquement thrash, au final quel manque flagrant d’originalité pour des gens qui se sont autoproclamés pornographers of sound.
Scott Hull a également été pendant une très courte période guitariste pour Anal Cunt, en 1995 pour être précis. Ce groupe emmené par le chanteur/hurleur Seth Putnam est progressivement passé du magma bruitiste à la Gerogerigegege a du grind core très violent, les borborygmes de monstres ont eux été remplacés par des paroles jouant à fond la provocation : tout l’arsenal de la puanteur y est convoqué, c’est pour rire nous disent ils, on se fout de la gueule des gens qui pensent réellement ce genre de choses mais il faut bien avouer que leurs blagues sur Hitler, les pédés, les camps de concentrations et les nègres font grincer bien des dents et sauter pas mal de plombages.
Je pensais que ce groupe avait cessé toute activité (peut être est ce bien le cas) mais je suis tombé par hasard sur un disque daté de 2007 et publié par le micro label Menace To Sobriety. Ce Defenders Of The Hate -admirons au passage la référence à Judas Priest mais c’est plutôt à la mode en moment, la preuve, qu’est ce qu’on attend pour introniser ce groupe de merde au Rock’n’roll Hall Of Fame car c’est bien tout ce qu’il mérite ?- est en fait une réédition d’un single de 2001 et augmenté de titres parus à droite et à gauche à la même époque.
Anal Cunt reste fidèle à lui-même sur ce disque. Le logo en forme de trou du cul et de chatte apparaît sous un aigle pour le moins germanique et les paroles sont toujours aussi dégradantes et stupides comme celles de Limp Bizkit Think They're Black, But They're Just Gay, on en profite un peu. Il y a des jours où cela me fait rire parce que je dois avoir mauvais fond et que je déteste Limp Bizkit au moins autant que Judas Priest.