lundi 22 octobre 2007

One Second Riot

.

Il y a toujours une certaine appréhension avec les split singles ou les split albums : dans la plupart des cas y figurent un groupe déjà apprécié et un autre parfaitement inconnu ou presque. C’est l’aspect découverte de la chose mais cela peut être son côté déception, aussi. En ce qui concerne ce 25 cm, je dois bien avouer que j’ai été tenté à cause de One Second Riot dont le premier disque -déjà un split, mais avec Neptune cette fois- m’avait séduit alors que je n’ai jamais entendu parler du groupe figurant sur la première face, Sofy Major, bien qu’apparemment ils aient joué bien plus d’une paire de fois dans cette ville. Il me semble également que ce groupe de Clermont Ferrand est principalement responsable de la parution de ce split autoproduit, autrement dit c’est eux qui l’ont fait, merci.
Autant dire tout de suite que les trois titres de la face A, ceux de Sofy Major, ne m’ont pas emballé plus que ça, malgré une bonne attaque du premier (Mange Tes Morts) avec cette guitare qui semble partir de travers tandis que la rythmique bastonne. C’est que j’en ai un peu marre du hard core/noise et que celui de Sofy Major, qui me semble contenir tous les ingrédients adéquats et en bonne et due forme, me lasse par un trop gros manque d’effet de surprise. Cette musique n’est tout simplement pas dans mes goûts même si je me doute que cela peut le faire en concert : à voir, donc ?























Avec la face B et les trois titres de One Second Riot c’est une toute autre histoire. Die Elektrish Leben Maschine est un excellent morceau de noise nerveuse et racée, servie par une basse bien tendue, une batterie qui construit un rythme alambiqué mais prenant, la voix un peu perdue dans le lointain.
Le final plus lent et avec samples rappelle ce qu’a déjà proposé One Second Riot, mais c’est leur marque de fabrique alors ils en ont bien le droit. Dead Like You est mon titre préféré de ce disque avec ses ambiances industrielles, le cliquetis métallique et les nappes bruitistes mais pas trop pesantes -dommage que ce titre soit si court car il est la preuve irréfutable que One Second Riot est vraiment capable de grandes choses. Into A Stranger renoue avec ce mélange assez détonnant de simplicité directe et de complexité apparente -tout ceci a l’air très pensé mais continue de carburer à l’énergie- qui me fait tant apprécier ce groupe dont je trouve au passage qu’il a bien progressé depuis son premier disque.

[Et ça tombe bien : One Second Riot jouera au Grrrnd Zero le 26 octobre prochain à l'occasion de la release party du Born Again d'Overmars.]