jeudi 19 juillet 2007

Strings Of Consciousness

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Je venais de voir Unsane pour la première fois, dans un endroit situé à moins de cent mètres de chez moi et cela me semblait incroyable qu’un tel groupe accepte de venir en Europe pour jouer dans des salles minuscules devant une poignée de personnes. Comme le concert avait été particulièrement réussi (il y avait encore Pete Shore à la basse et lui je l’aimais bien car il braillait au moins aussi fort que le guitariste Chris Spencer) j’étais particulièrement exalté, un vrai gosse. En première partie Condense m’avait également cloué avec leurs nouveaux titres et leur mise en place, bien loin de leurs tous débuts -c’était un peu la naissance du Condense tel que tout le monde les a connus, un groupe lourd et puissant à la fois, torturé mais jamais inutilement compliqué.
En sortant je jetais un œil sur les stands des groupes et je regrettais de ne pas avoir l’argent pour me payer un disque d’Unsane. Les Lyonnais eux ont rapidement fini par sortir leur premier mini album Air sur un label dont je n’avais jamais entendu parler mais dont je trouvais un flyer à un autre concert : ce flyer annonçait la parution d’une compilation intitulé A Wild State Of Noise And Disorder avec des groupes français que j’aimais et d’autres que je ne connaissais pas encore : ainsi je crois que c’était la première fois que j’entendais parler de Pandemonium records et donc de Philippe Petit.
Son label m’a accompagné bien des fois et même si je n’aime pas tout ce qu’il a produit il reste une référence en matière de label indépendant français pendant les années 90. Philippe Petit a surpris en montant un nouveau projet -avec BiP-HOp il mettait en avant son amour pour les musiques électroniques, du coup les compilations bip-hop generation sont autant de découvertes et le catalogue regorge de noms qui me sont tout aussi chers que ceux défendus auparavant par Pandemonium records.






















Et puis voilà que j’entends parler de Strings Of Consciouness, un drôle de collectif comprenant des gens dont je reconnais les noms (Nicolas Dick de Kill The Thrill, Andy Diagram des Spaceheads), d’autres sur lesquels j’ai des doutes (le Hugh Hopper crédité à la basse est il LE Hugh Hopper, celui de Soft Machine ?), des noms qui ne me disent rien et puis enfin celui de Philippe Petit. Le garçon, après avoir passé une douzaine d’années à publier les disques des autres a donc sauté le pas, Strings Of Consciousness est son projet et a déjà à son actif un magnifique 45 tours picture, un disque avec des poils dessus, j’adore.
Les deux titres de ce disque ressemblent à un curieux mélange cinématographique (oui c’est un poncif mais quoi d’autre ?) avec électronique, guitares, bidouilles, cuivres -des titres assez linéaires et courts, peut être un peu trop pour avoir suffisamment le temps d’installer une réelle ambiance mais c’est déjà très concluant. Il y a mieux puisqu’un album est en prévision, un album avec des invités et pas n’importe lesquels : Eugene Robinson d’Oxbow, Jim Thirlwell de Foetus ou Pete Simonelli de Enablers, c’est peu dire que j’attends la suite avec impatience.