dimanche 8 juillet 2007

Discours de politique (très) générale


Aujourd’hui il pleut à nouveau, d’une petite pluie fine qui rafraîchit à peine l’atmosphère mais qui me donne envie d’aller me balader dans un sous bois pour en sentir toutes les bonnes odeurs de terre. Comme l’a très judicieusement fait remarquer Anakin, hier, samedi 7 juillet 2007, c’était une journée mondiale de sensibilisation sur le réchauffement climatique planétaire -des concerts donnés par des vieux hippies et des jeunes mélomanes (ou l’inverse), des campagnes de sensibilisation sur le problème, sur les solutions au quotidien, sur les solutions à un niveau plus global, etc. En fait de journée mondiale, un tout petit pays résiste encore en faisant la sourde oreille, aucun évènement n’a été organisé en France à cette occasion -à la place tout le monde observe (admiratif, médusé ou incrédule -c’est au choix) le président de la république fraîchement élu phagocyter sans faiblir son principal parti d’opposition pour les cinquante années à venir, dernière manoeuvre en date avec l’appui de la candidature d’un ancien ministre socialiste de l’économie à la présidence du crapuleux FMI.
Je ne ris pas de cette apocalypse lente mais la pluie du jour me fait un peu tout oublier -mises à part ces conversations entre gens qui s’emmerdent sur le temps qu’il fait et sur comment cela va se passer pendant les vacances si ça continue, la pluie c’est sale et que l’on ne me dise pas que la Terre se réchauffe, on a même pas encore eu de canicule cette année. Si seulement. Cela ne va pas mieux dans le monde virtuel, je ne compte pas le nombre de messages reçus ou postés signalant la date magique du 07/07/07, comme il n’y a pas de conditions climatiques sur internet on fait ce que l’on peut pour combler son petit trou quotidien de vacuité et d’ennui.






















De l’ennui encore : cela faisait quelques mois que je n’avais pas mis les pieds dans un supermarché culturel du centre ville, c’était chose faite hier pour une petite visite de courtoisie qui m’a permis de constater que les réorganisations annoncées sont bel et bien en train de se produire : de moins en moins de disques, encore du DVD et de plus en plus de produits numériques, un vrai désert.
Heureusement en rentrant j’ai enfin pu écouter l’album de Pissed Jeans dont j’ai tellement entendu dire du bien, en attendant de pouvoir le trouver pour de vrai dans une chouette version en LP je dois me contenter du format compressé mais ce que j’ai passionnément écouté m’a enthousiasmé : de la crasse entre les orteils (Sub Pop oblige), des mauvaises odeurs sludge et du sexe psychédélique, en gros tout ce qu’un bon groupe de rock’n’roll se doit de servir sur un plateau aux petits nerveux en manque d’amour et d’alcool fort. Une vraie révélation, encore un groupe que j’ai hâte de voir un jour en concert même si je me doute fort que ce sera pour jamais. [une photo et une interview de ces jeunes gens ici]