Mine de rien Hater est déjà le quatrième album de Total Fucking Destruction, publié comme ses prédécesseurs sur Bones Brigades records*. Les Marx Brothers du grind – j’avais un temps songé à utiliser « les Ludwig Von 88 du grind core » mais cette dernière appellation manque singulièrement de résonnances internationales – sont de retour. De retour et qui plus est en très grande forme. Y a-t-il quelque chose de changé depuis Zen And The Art Of Total Fucking Destruction (2007) et Peace, Love And Total Fucking Destruction (2008) ? Non. Extérieurement, les artworks du groupe sont toujours aussi moches mais efficaces. A l’intérieur, sur disque, Rich Hoak est toujours ce dingue qui tient la baraque à longueurs de blasts semble-t-il inépuisables. Il y a toutefois ici un certain resserrement du propos, resserrement que l’on devine tout de suite mais qui est également loin de laisser de marbre : Total Fucking Destruction fait toujours rire même si on rit de plus en plus jaune.
On ne trouvera en effet sur Hater ni session acoustique avec tournebroche incorporé pour faire cuire le hippie-surfer s’étant aventuré dans le coin par pure imprudence pas plus que l’on y entendra une volée de reprises compactées d’Exploited. C’est tout juste si on remarque quelques passages débiles tels que ce pont bluesy avec solo de guitare génialement horrible sur Everything You Need But Nothing You Want**. Hater est un album qui file droit, développe des riffs d’une cruauté sublime (Crypto Apoptosis) et des rythmiques thermodynamiques (Dudehammer) à faire pâlir un ingénieur en fission nucléaire. Et souvent les titres sont tellement courts que l’on est déjà passé au suivant, ce qui donne un air vraiment enivrant à ce disque. Total Fucking Destruction, on l’avait peut être un peu trop oublié depuis Compact Disc Version 1 en 2004 (?), ne porte pas ce nom par hasard. Total Fucking Destruction joue aussi une musique de mort et donc pour la première fois depuis bien longtemps c’est cet aspect là qui prédomine à nouveau : le nihilisme militant, la violence implacable, le couperet qui tombe, la froideur du metal, la chaleur du sang et le gore qui en fout de partout – ce disque fait vraiment très mal.
Suivent les grosses blagues, un peu plus loin derrière. De la déconnade il y en a toujours mais en un peu plus subtile (hem) – essentiellement dans certaines lignes de chant souvent très originales (pour un groupe de grind) et dans ces paroles au ton résolument ironique. Alors on peut se rassurer : Total Fucking Destruction ne nous a pas fait le coup de « l’album de la maturité » (cette vue de l’esprit de chroniqueurs mal inspirés et de directeurs marketing*** en appétit), Rich Haok et ses petits camarades sont déjà beaucoup trop vieux pour finir en opportunistes et donc sont bien au dessus de tout ça. Derrière les nez rouges et les machettes sanguinolentes il reste un groupe de grande classe. Pas des donneurs de leçons ni des vétérans affalés, non, mais des révoltés comme au premier jour.
On ne trouvera en effet sur Hater ni session acoustique avec tournebroche incorporé pour faire cuire le hippie-surfer s’étant aventuré dans le coin par pure imprudence pas plus que l’on y entendra une volée de reprises compactées d’Exploited. C’est tout juste si on remarque quelques passages débiles tels que ce pont bluesy avec solo de guitare génialement horrible sur Everything You Need But Nothing You Want**. Hater est un album qui file droit, développe des riffs d’une cruauté sublime (Crypto Apoptosis) et des rythmiques thermodynamiques (Dudehammer) à faire pâlir un ingénieur en fission nucléaire. Et souvent les titres sont tellement courts que l’on est déjà passé au suivant, ce qui donne un air vraiment enivrant à ce disque. Total Fucking Destruction, on l’avait peut être un peu trop oublié depuis Compact Disc Version 1 en 2004 (?), ne porte pas ce nom par hasard. Total Fucking Destruction joue aussi une musique de mort et donc pour la première fois depuis bien longtemps c’est cet aspect là qui prédomine à nouveau : le nihilisme militant, la violence implacable, le couperet qui tombe, la froideur du metal, la chaleur du sang et le gore qui en fout de partout – ce disque fait vraiment très mal.
Suivent les grosses blagues, un peu plus loin derrière. De la déconnade il y en a toujours mais en un peu plus subtile (hem) – essentiellement dans certaines lignes de chant souvent très originales (pour un groupe de grind) et dans ces paroles au ton résolument ironique. Alors on peut se rassurer : Total Fucking Destruction ne nous a pas fait le coup de « l’album de la maturité » (cette vue de l’esprit de chroniqueurs mal inspirés et de directeurs marketing*** en appétit), Rich Haok et ses petits camarades sont déjà beaucoup trop vieux pour finir en opportunistes et donc sont bien au dessus de tout ça. Derrière les nez rouges et les machettes sanguinolentes il reste un groupe de grande classe. Pas des donneurs de leçons ni des vétérans affalés, non, mais des révoltés comme au premier jour.
* en CD pour les blaireaux et en vinyle bleu cuvette plastique pour les esthètes (300 exemplaires et puis c’est tout)
** je n’ai pas pu m’empêcher de penser au Teacher’s Pet de Venom bien que la blague soit ici de bien plus courte durée
*** mais est ce qu’il en reste dans les maisons de disques moribondes ?