Dès la première écoute, le truc qui vous saute à la gueule c’est le chant – le garçon s’égosille, râle, miaule, chouine et hurle, à s’en faire péter les cordes vocales et à faire péter un câble à l’auditeur. Le seul truc qu’il ne sache/veuille pas faire c’est de partir dans de hautes envolées lyriques d’opéra californien. Ouf... Mais pour le reste, il n’y aucun problème, pour une fois que l’on n’est pas obligé de se taper un chanteur monocorde et linéaire et que l’on en a enfin trouvé un qui possède une vraie personnalité. Ne pas accepter le chant dans Jokari c’est rejeter le groupe et sa musique. L’éternel débat sur les goûts et les couleurs me demanderez-vous ? Oui, sans aucun doute et laissons là les ronchons et autres réfrigérés qui n’ont pas su (pu ?) passer la « barrière » du chant de Jokari et apprécier ce groupe à sa juste valeur. Tant pis pour eux.
Déformation est un disque excellent en beaucoup de points. Dommage que ce soit le dernier enregistrement du groupe puisque celui-ci se sépare – au pire – ou se met en stand-by indéterminé – au mieux – suite à l’éloignement géographique du guitariste du groupe, parti de l’autre côté des mers et des océans. C’est pourquoi le patron de Boom Boom Rikordz, le chanteur de Jokari c’est lui et il est aussi guitariste/chanteur dans Jubilé, vous dirait que ce bien nommé Déformation est un peu un baroud d’honneur de la part du groupe, une façon de dire au revoir sur une bonne note – d’autant plus que le groupe semble assez content de son disque, tout du moins il le juge assez conforme à ce qu’était Jokari sur scène.
Le punk core emo deluxe (ou je ne sais quoi) de Jokari est des plus convaincants avec ses plans jazzy, ses breaks pointus, ses envolées sauvages et ses fausses accalmies. On aime même la basse slappée (?) qui chtwouingue sur …Really. D’ailleurs cette basse, on n’entend qu’elle, elle nous guide sur Story Of Condensator (sur lequel elle n’hésite pas à emprunter un plan dub), accélère sur 17 seconds, joue au chat et à la souris (Layer, le tube du disque malgré sa structure éclatée) et distribue les rôles sur What Is Fiction. Il n’y a guère que sur It Is Ahead que la guitare mène la danse presque toute seule. La maîtrise instrumentale de Jokari fait plaisir à entendre et encore une fois ce sont bien des regrets qui nous accompagnent au fur et à mesure de l’écoute de ce Déformation bien trop court (six titres, un quart d’heure). Les bons disques posthumes/enregistrements-épitaphes auront toujours ce double inconvénient de faire saliver et pleurer en même temps. En conséquence, afin de lutter contre tout risque de déshydratation ainsi que contre toute forme de tristesse insondable et afin de participer comme il se doit à une mise en bière de prestige, buvons-en une dernière à la santé du défunt. ¡Salud!
Déformation est un disque excellent en beaucoup de points. Dommage que ce soit le dernier enregistrement du groupe puisque celui-ci se sépare – au pire – ou se met en stand-by indéterminé – au mieux – suite à l’éloignement géographique du guitariste du groupe, parti de l’autre côté des mers et des océans. C’est pourquoi le patron de Boom Boom Rikordz, le chanteur de Jokari c’est lui et il est aussi guitariste/chanteur dans Jubilé, vous dirait que ce bien nommé Déformation est un peu un baroud d’honneur de la part du groupe, une façon de dire au revoir sur une bonne note – d’autant plus que le groupe semble assez content de son disque, tout du moins il le juge assez conforme à ce qu’était Jokari sur scène.
Le punk core emo deluxe (ou je ne sais quoi) de Jokari est des plus convaincants avec ses plans jazzy, ses breaks pointus, ses envolées sauvages et ses fausses accalmies. On aime même la basse slappée (?) qui chtwouingue sur …Really. D’ailleurs cette basse, on n’entend qu’elle, elle nous guide sur Story Of Condensator (sur lequel elle n’hésite pas à emprunter un plan dub), accélère sur 17 seconds, joue au chat et à la souris (Layer, le tube du disque malgré sa structure éclatée) et distribue les rôles sur What Is Fiction. Il n’y a guère que sur It Is Ahead que la guitare mène la danse presque toute seule. La maîtrise instrumentale de Jokari fait plaisir à entendre et encore une fois ce sont bien des regrets qui nous accompagnent au fur et à mesure de l’écoute de ce Déformation bien trop court (six titres, un quart d’heure). Les bons disques posthumes/enregistrements-épitaphes auront toujours ce double inconvénient de faire saliver et pleurer en même temps. En conséquence, afin de lutter contre tout risque de déshydratation ainsi que contre toute forme de tristesse insondable et afin de participer comme il se doit à une mise en bière de prestige, buvons-en une dernière à la santé du défunt. ¡Salud!