« On aurait pu partir en tournée, sortir ces titres sur de jolis splits-vinyles, renouveler le bail du local de répétition pour finalement continuer à faire notre route tous les trois, mais nous en avons décidé autrement ». Ainsi commence les notes imprimées à l’intérieur de Robusta, ultime CD complètement autoproduit de Looking For John G.... Les trois musiciens expliquent un peu plus loin qu’ils ont malgré tout tenu à faire absolument publier ce dernier enregistrement, comme un souvenir mais aussi et surtout comme un grand merci. Evidemment, si on ne lit pas tout ça on ne ressentira peut être pas cet incroyable sentiment doux-amer qui accompagne l’écoute des cinq titres – cinq titres seulement… – de Robusta. A la place on se dira plutôt « tiens voilà un bon petit groupe avec un nom bizarre, hop je vais le ranger avec les autres sur l’étagère marquée petits trésors intimes ». Et on en parle plus…
Mais qu’est ce que c’est rageant, en fait. Car Looking For John G. a vraiment tout fait pour réellement assurer : qualité des compositions, subtilité de l’enregistrement, soin apporté à l’objet et bel artwork (si, je vous jure que c’est vrai, même pour un CD). Alors je ne peux pas m’empêcher de ne pas les croire, d’espérer que le groupe existe encore. Ou bien je ne peux pas m’empêcher de leur en vouloir aussi un peu : un de perdu, dix de retrouvés, ça ne marche absolument jamais en musique. Sinon il n’y aurait pas autant de groupes merdiques se sentant obligés de reproduire vite et mal la musique de leurs propres héros.
Go Johnny Go, The Caveman (mon titre préféré), Hight Kick (mon deuxième titre préféré), Turkish Voodoo et Robusta sont comme autant de trésors, des tubes incroyables où vivacité et accroche ne disputent la première place qu’à une fausse simplicité, le genre de maîtrise du sujet sans en avoir l’air qui provoque l’admiration et suscite l’adhésion – dans la droite lignée par exemple de groupes tels que Papier Tigre ou Alaska Pipeline. Il faut croire que la mixture pop noisy et math rock a encore de sacrés secrets à nous révéler. Mais Looking For John G. a quelque chose en plus. Ce quelque chose, c’est le serrement de cœur qui vous gagne à l’écoute de The Caveman, cette pointe d’intimité virulente et de chaleur communicative qui vous assaille. High Kick n’est pas loin d’être parfait également, la ligne de chant et ce passage instrumental au milieu dépassant allègrement les canons pop pour atteindre un état de grâce comme on en entend peu souvent.
Avec Looking For John G. il va falloir apprendre à faire avec c’est à dire surtout à vivre sans. Le disque est là, on n’y peut rien, et il vous colle aux oreilles avec sa power pop irisée de breaks audacieux et de mélodies astucieuses. On devrait être content, voire on devrait être heureux et d’une certaine façon on l’est. Le disque ressortira souvent de l’étagère des groupes oubliés et des secrets à partager, ça on le sait également. Et puis l’intégralité de Robusta est en écoute ici avec en prime un lien pour se procurer le disque – non mais qu’est ce que vous attendez, maintenant qu’il est de toute façon trop tard ?
Mais qu’est ce que c’est rageant, en fait. Car Looking For John G. a vraiment tout fait pour réellement assurer : qualité des compositions, subtilité de l’enregistrement, soin apporté à l’objet et bel artwork (si, je vous jure que c’est vrai, même pour un CD). Alors je ne peux pas m’empêcher de ne pas les croire, d’espérer que le groupe existe encore. Ou bien je ne peux pas m’empêcher de leur en vouloir aussi un peu : un de perdu, dix de retrouvés, ça ne marche absolument jamais en musique. Sinon il n’y aurait pas autant de groupes merdiques se sentant obligés de reproduire vite et mal la musique de leurs propres héros.
Go Johnny Go, The Caveman (mon titre préféré), Hight Kick (mon deuxième titre préféré), Turkish Voodoo et Robusta sont comme autant de trésors, des tubes incroyables où vivacité et accroche ne disputent la première place qu’à une fausse simplicité, le genre de maîtrise du sujet sans en avoir l’air qui provoque l’admiration et suscite l’adhésion – dans la droite lignée par exemple de groupes tels que Papier Tigre ou Alaska Pipeline. Il faut croire que la mixture pop noisy et math rock a encore de sacrés secrets à nous révéler. Mais Looking For John G. a quelque chose en plus. Ce quelque chose, c’est le serrement de cœur qui vous gagne à l’écoute de The Caveman, cette pointe d’intimité virulente et de chaleur communicative qui vous assaille. High Kick n’est pas loin d’être parfait également, la ligne de chant et ce passage instrumental au milieu dépassant allègrement les canons pop pour atteindre un état de grâce comme on en entend peu souvent.
Avec Looking For John G. il va falloir apprendre à faire avec c’est à dire surtout à vivre sans. Le disque est là, on n’y peut rien, et il vous colle aux oreilles avec sa power pop irisée de breaks audacieux et de mélodies astucieuses. On devrait être content, voire on devrait être heureux et d’une certaine façon on l’est. Le disque ressortira souvent de l’étagère des groupes oubliés et des secrets à partager, ça on le sait également. Et puis l’intégralité de Robusta est en écoute ici avec en prime un lien pour se procurer le disque – non mais qu’est ce que vous attendez, maintenant qu’il est de toute façon trop tard ?