KK Null est un musicien prolifique bien qu’il sache garder une certaine décence -pour relativiser encore un peu plus on peut également rappeler que Maximum Money Monster, le premier album de Zeni Geva a été enregistré en 1989 et que Kazuyuki Kishino avait même un autre groupe auparavant (YB02)- aussi revendiquer une centaine d’enregistrements, dont une bonne moitié de disques en concert, pour vingt années d’activité intense ne parait pas si démesuré que cela. Bien que parfois on puisse avoir l’impression que c’est l’avalanche.
Après Galactic Tornado, voici Oxygen Flash, un album en fait enregistré avant (sur la période 2006-2007) bien que publié à peu près en même temps. Il s’agit surtout d’un album paru sur Neurot records. Inévitablement la question brûle les lèvres : est il différent des précédents ? KK Null joue t-il de la guitare dessus ? De fait ce n’est pas le premier album de KK Null pour Neurot -il y a déjà eu Atomik Disaster en 2003- donc la réponse possède une certaine évidence, ce n’est pas parce qu’on est sur le label d’un type de Neurosis que l’on va changer ses mauvaises habitudes. On peut même dire qu’Oxygen Flash est le frère jumeau de Galactic Tornado. Outre un titre toujours aussi ridicule, ils ont également comme point commun d’avoir été enregistrés au Prima Natura Studio par le maître (c’est son studio personnel), lequel précise à chaque fois que le disque est composé de cosmic sounds. En ajoutant les photos de coucher de soleil sur hautes montagnes ou plaines infinies des livrets on obtient un délicieux brouet parfumé au mysticisme naturaliste.
Mais la musique de KK Null ne ressemble en rien à l’electro écolo d’un Biosphère pas plus qu’elle ne fait penser aux longues plages atmosphériques dégueulant de zénitude qu’on nous rabâche (une fois que tu as écouté et adoré la Trilogie De La Mort d’Eliane Radigues tout te passe au dessus de la tête) donc question mystique et soupe de légumes bioéthique on repassera. Les sonorités bien en place sur Oxygen Flash gardent ce côté froid, mécanique, piquant et pointu pourtant cela n’a rien à voir non plus avec de la techno. Les motifs répétés ne le sont pas suffisamment longtemps, s’il y a une rythmique elle ressemble au bruit d’un tambour de machine à laver en roue libre, les empilements en strates ne semblent pas intéresser KK Null plus que ça. On parlerait plus volontiers d’une musique concrète jouant avec des sons electro exacerbés et jouant également avec l’inattendu et des perturbations industrielles. C’est bouillonnant, toujours sur le qui-vive, jamais au repos, il se passe toujours quelque chose, comme un élan vital.
Oxygen Flash accentue encore le côté dynamique imposé par Galactic Tornado. Hormis la sixième plage plus subliminale toutes les titres (?) du disque sont compris entre trois et six minutes, une concision dont la principalement conséquence est un resserrement certain du propos, effort de composition évident mais bien loin de toutes intentions narratives. Pas de scénario, pas de décorum. Des tableaux de maître. Derrière les grésillements, au milieu des bafouillages robotiques, entre les clics, les cuts et les glitchs oui on entend de la musique. ET de la très belle musique. La dernière plage fait à nouveau penser à du Throbbing Gristle (c’est décidément une manie…) avec sa fausse rythmique et par-dessus tout cette mélopée barrissante qui évoque le son du cornet de Cosey Fanni Tutti sur Heathen Earth. Un final magnifique.
Après Galactic Tornado, voici Oxygen Flash, un album en fait enregistré avant (sur la période 2006-2007) bien que publié à peu près en même temps. Il s’agit surtout d’un album paru sur Neurot records. Inévitablement la question brûle les lèvres : est il différent des précédents ? KK Null joue t-il de la guitare dessus ? De fait ce n’est pas le premier album de KK Null pour Neurot -il y a déjà eu Atomik Disaster en 2003- donc la réponse possède une certaine évidence, ce n’est pas parce qu’on est sur le label d’un type de Neurosis que l’on va changer ses mauvaises habitudes. On peut même dire qu’Oxygen Flash est le frère jumeau de Galactic Tornado. Outre un titre toujours aussi ridicule, ils ont également comme point commun d’avoir été enregistrés au Prima Natura Studio par le maître (c’est son studio personnel), lequel précise à chaque fois que le disque est composé de cosmic sounds. En ajoutant les photos de coucher de soleil sur hautes montagnes ou plaines infinies des livrets on obtient un délicieux brouet parfumé au mysticisme naturaliste.
Mais la musique de KK Null ne ressemble en rien à l’electro écolo d’un Biosphère pas plus qu’elle ne fait penser aux longues plages atmosphériques dégueulant de zénitude qu’on nous rabâche (une fois que tu as écouté et adoré la Trilogie De La Mort d’Eliane Radigues tout te passe au dessus de la tête) donc question mystique et soupe de légumes bioéthique on repassera. Les sonorités bien en place sur Oxygen Flash gardent ce côté froid, mécanique, piquant et pointu pourtant cela n’a rien à voir non plus avec de la techno. Les motifs répétés ne le sont pas suffisamment longtemps, s’il y a une rythmique elle ressemble au bruit d’un tambour de machine à laver en roue libre, les empilements en strates ne semblent pas intéresser KK Null plus que ça. On parlerait plus volontiers d’une musique concrète jouant avec des sons electro exacerbés et jouant également avec l’inattendu et des perturbations industrielles. C’est bouillonnant, toujours sur le qui-vive, jamais au repos, il se passe toujours quelque chose, comme un élan vital.
Oxygen Flash accentue encore le côté dynamique imposé par Galactic Tornado. Hormis la sixième plage plus subliminale toutes les titres (?) du disque sont compris entre trois et six minutes, une concision dont la principalement conséquence est un resserrement certain du propos, effort de composition évident mais bien loin de toutes intentions narratives. Pas de scénario, pas de décorum. Des tableaux de maître. Derrière les grésillements, au milieu des bafouillages robotiques, entre les clics, les cuts et les glitchs oui on entend de la musique. ET de la très belle musique. La dernière plage fait à nouveau penser à du Throbbing Gristle (c’est décidément une manie…) avec sa fausse rythmique et par-dessus tout cette mélopée barrissante qui évoque le son du cornet de Cosey Fanni Tutti sur Heathen Earth. Un final magnifique.