Sourvein, le groupe de l’imposant T-Roy (il a pas mal traîné avec Buzzov-en, a même plus ou moins joué avec eux quand il n’était pas le dealer officiel de Kirk Fisher), s’apprête à publier un nouvel album en 2009. Le groupe a signé avec Candlelight U.S. et l’album est produit par Billy Anderson qui en général s’y connaît pour faire sonner le metal bien gras et bien lourd comme une bête féroce. Pour marquer sa signature avec Candlelight, Sourvein a publié un mini album quatre titre en septembre 2008, Imperial Bastard. Celles et ceux qui déjà regrettaient l’aseptisation (relative) du son du groupe sur un précédent EP, Ghetto Angel, vont continuer à faire la gueule. Ce disque a été enregistré avec l’aide de Vince Burke qui a également produit le premier EP (Emerald Vulture) de ce qui était au départ annoncé comme une trilogie mais force est de constater qu’à chaque nouvel enregistrement c’est un peu la dégringolade pour Sourvein. Du malsain et du fangeux (Emerald Vulture, donc) on est passé à l’efficacité un peu plate (Ghetto Angel) puis à l’efficacité normalisée, les vu mètres au bon endroit (le présent EP). Rien que de penser que l’homme qui a produit ces trois disques est à chaque fois le même est assez troublant : Sourvein ne chercherait il pas finalement à changer de son, à rendre son metal moins dérangeant et plus maîtrisable ? La réponse bientôt avec l’album et le boulot de Billy Anderson, donc.
Ce qui choque le plus sur Imperial Bastard c’est ce son de batterie, plus casseroles en inox que chaudron de sorcière, la grosse caisse étant même clairement ignoble. Les guitares, émoussées et presque lissées ne sont pas très loin derrière. Restent la voix et la façon de chanter de T-Roy devenues un peu trop lointaines, trop noyées dans un mix cafouilleux. C’est d’autant plus dommage que les compositions proprement dites sont bonnes. Le premier titre I…Vigilante est le moins bon des quatre. Un tempo rapide (pour Sourvein) avec un break/ralentissement tout ce qu’il y a de plus classique, les éternels supporters de Buzzov-en/EyeHateGod ne seront pas dépaysés. C’est avec le deuxième titre, Skipwrecked, que Sourvein consent enfin à se lâcher un peu, beaucoup. Le tempo est terriblement ralenti, les guitares raclent dans les profondeurs, le chant traîne dans l’horreur. Imperial Bastard serait presque la même s’il n’y avait ce son de guitare trop ouvertement seventies avec comme point d’orgue -si je puis dire- le double solo de guitares qui laisse pantois et assez incrédule mais dont le seul avantage est pour une fois de laisser entendre distinctement la ligne de basse. Dernière titre, Forthwind renoue avec force et justesse avec le Sourvein que l’on aime, c'est-à-dire celui qui donne envie de se tordre dans tous les sens en hurlant et signalons un jeu de toms intéressant de la part du batteur, tribal et menaçant. Pour résumer : un EP bien mitigé…
Ce qui choque le plus sur Imperial Bastard c’est ce son de batterie, plus casseroles en inox que chaudron de sorcière, la grosse caisse étant même clairement ignoble. Les guitares, émoussées et presque lissées ne sont pas très loin derrière. Restent la voix et la façon de chanter de T-Roy devenues un peu trop lointaines, trop noyées dans un mix cafouilleux. C’est d’autant plus dommage que les compositions proprement dites sont bonnes. Le premier titre I…Vigilante est le moins bon des quatre. Un tempo rapide (pour Sourvein) avec un break/ralentissement tout ce qu’il y a de plus classique, les éternels supporters de Buzzov-en/EyeHateGod ne seront pas dépaysés. C’est avec le deuxième titre, Skipwrecked, que Sourvein consent enfin à se lâcher un peu, beaucoup. Le tempo est terriblement ralenti, les guitares raclent dans les profondeurs, le chant traîne dans l’horreur. Imperial Bastard serait presque la même s’il n’y avait ce son de guitare trop ouvertement seventies avec comme point d’orgue -si je puis dire- le double solo de guitares qui laisse pantois et assez incrédule mais dont le seul avantage est pour une fois de laisser entendre distinctement la ligne de basse. Dernière titre, Forthwind renoue avec force et justesse avec le Sourvein que l’on aime, c'est-à-dire celui qui donne envie de se tordre dans tous les sens en hurlant et signalons un jeu de toms intéressant de la part du batteur, tribal et menaçant. Pour résumer : un EP bien mitigé…