Touch records continue l’édition de sa série de 45 tours contenant des titres exclusifs de certains de ses artistes phares ou d’autres facilement affiliables à l’esthétique très marquée du label. Touch Seven en est à sa septième référence avec la parution du Despite the Water Supply de Jim O’Rourke, un petit gros à la fois ennemi juré des punks arty en converses et des noiseux canal historique (on ne parle même pas des punks à chiens : ils n’imaginent pas qu’un type comme Jimmy puisse exister). Mais intéressons nous d’abord à la référence TS 05. Oren Ambarchi est devenu très rapidement un artiste maison de Touch, il faut dire qu’il y a publié un bon petit paquet de disques, avant d’élargir son public en collaborant entre autres avec Stephen O’Malley et Sunn O))). L’artiste drone de base contemporain, c’est un peu lui, alors que ses compétences vont bien au delà de cette terminologie limitée.
La première question concernant Destinationless Desire est la vitesse de rotation du disque. Si j’en crois le temps mentionné sur les ronds centraux du disque pour les deux titres de ce single, on a affaire à du 33 tours. Problème : Highway Of Diamonds et surtout Bleeding Shadow passent bien mieux en 45. La face A est un titre entièrement instrumental à base de sons de guitares cliqués et glitchés et qui s’achève sur quelques notes persistantes à l’orgue. En vitesse lente on pense surtout à du Fennesz, dès que l’on passe à la vitesse supérieure c’est l’ombre d’Oval qui apparaît -ceci n’est absolument pas la démonstration rigoureuse et définitive du caractère punk de la musique de ce m’as-tu-vu de Markus Popp- choisis bien ton camp camarade.
Le choix est beaucoup plus simple avec la face B. En 33 tours Bleeding Shadow ressemble au cri d’agonie d’une baleine taoïste échouée au large d’une usine à sushi japonaise. C’est qu’il y a du chant ici, avec des paroles qui semblent raconter un truc. En 45 tours la lamentation devient complainte, le titre s’envole vers d’autres horizons, ceux d’une pop tribale et folklorique, poétique mais pas du tout niaise (le genre d’exploit derrière lequel courent les néo ringards d’Animal Collective depuis des années sans y parvenir). La mélancolie doucereuse de ce titre est alors évidente, prenante. On remarque au passage plein de petits détails, plein de petits bruits, des samples bricolés et des zigouigouis sonores qui accompagnent tout du long la mélodie très simple du chant tandis qu’une imitation de violoncelle vous racle le tréfonds du cœur dans le sens des ventricules. De 6’38, temps officiel de Bleeding Shadow, on est passé à 4’55 mais au passage on y gagne suffisamment pour se dire que soit le label c’est trompé dans ses données techniques, soit c’est encore une blague typique d’un humour britannique au goût douteux.
La première question concernant Destinationless Desire est la vitesse de rotation du disque. Si j’en crois le temps mentionné sur les ronds centraux du disque pour les deux titres de ce single, on a affaire à du 33 tours. Problème : Highway Of Diamonds et surtout Bleeding Shadow passent bien mieux en 45. La face A est un titre entièrement instrumental à base de sons de guitares cliqués et glitchés et qui s’achève sur quelques notes persistantes à l’orgue. En vitesse lente on pense surtout à du Fennesz, dès que l’on passe à la vitesse supérieure c’est l’ombre d’Oval qui apparaît -ceci n’est absolument pas la démonstration rigoureuse et définitive du caractère punk de la musique de ce m’as-tu-vu de Markus Popp- choisis bien ton camp camarade.
Le choix est beaucoup plus simple avec la face B. En 33 tours Bleeding Shadow ressemble au cri d’agonie d’une baleine taoïste échouée au large d’une usine à sushi japonaise. C’est qu’il y a du chant ici, avec des paroles qui semblent raconter un truc. En 45 tours la lamentation devient complainte, le titre s’envole vers d’autres horizons, ceux d’une pop tribale et folklorique, poétique mais pas du tout niaise (le genre d’exploit derrière lequel courent les néo ringards d’Animal Collective depuis des années sans y parvenir). La mélancolie doucereuse de ce titre est alors évidente, prenante. On remarque au passage plein de petits détails, plein de petits bruits, des samples bricolés et des zigouigouis sonores qui accompagnent tout du long la mélodie très simple du chant tandis qu’une imitation de violoncelle vous racle le tréfonds du cœur dans le sens des ventricules. De 6’38, temps officiel de Bleeding Shadow, on est passé à 4’55 mais au passage on y gagne suffisamment pour se dire que soit le label c’est trompé dans ses données techniques, soit c’est encore une blague typique d’un humour britannique au goût douteux.