Mais qu’est il donc arrivé à My Own Salvation ? Sans que l’on sache trop pourquoi, le label a mis la clef sous la porte, il était pourtant responsable de quelques bonnes parutions dans un registre plutôt orienté stoner/sludge (l’édition vinyle du deuxième album de Chuch Of Misery c’est lui !). Les anciennes références du label sont fort heureusement toujours disponibles via le mailorder qui est lui resté actif. Un mailorder qui a en outre la très bonne idée de proposer une excellente sélection de disques choisis avec soin et parcimonie (pas beaucoup de titres mais tous défendus ardemment), c’est bien un passionné qui se cachait derrière My Own Salvation.
Il n’est donc pas étonnant que ce garçon ait instantanément remis le couvert en créant un nouvel label. Basses Fréquences a cet air discret et élégant des secrets auxquels on tient très fort mais que l’on est quand même prêt à partager. Les premières productions du groupe sont en tirage limité et faites maison. Sont déjà disponibles un triple CDr 3 pouces de Tamagawa, un CDr de Culver et un autre de Creature. Devraient rapidement suivre Aidan Baker (le lutin barbichu de Nadja) ou I Am Seamonster.
Il n’est donc pas étonnant que ce garçon ait instantanément remis le couvert en créant un nouvel label. Basses Fréquences a cet air discret et élégant des secrets auxquels on tient très fort mais que l’on est quand même prêt à partager. Les premières productions du groupe sont en tirage limité et faites maison. Sont déjà disponibles un triple CDr 3 pouces de Tamagawa, un CDr de Culver et un autre de Creature. Devraient rapidement suivre Aidan Baker (le lutin barbichu de Nadja) ou I Am Seamonster.
Intéressons nous donc à la première référence de ce nouveau label : L’Arbre Aux Fées de Tamagawa. Comme son nom ne l’indique pas, le garçon vient de Saint Etienne et pratique un genre très en vogue à l’heure actuelle : la bidouille de guitare en solo, ce que certains osent appeler du drone. Tamagawa se démarque de nombre de ces collègues en insufflant une bonne dose de distance à sa mélancolie musicale, prenant des parti pris orientés électroniques (mais toujours sans ostentation), osant la référence à Cure (Décollation Et Discobole) et surtout n’en rajoutant jamais inutilement. Tamagawa sait faire l’économie de ses moyens, usant et abusant d’une boucle pour en extirper tout le pouvoir hypnotique sans avoir recours à moult surlignages et autres effets d’apparat. Le résultat n’a rien d’austère pour autant, il peut entraîner l’auditeur dans des tourbillons lysergiques (sur Mouvement Tellurique) pas très éloignés de Spaceman 3, groupe auquel Tamagawa peut faire indéniablement référence en concert.
La chose la plus amusante avec ce disque c’est sa présentation. Trois CDr de trois pouces accompagnés de photos de clochers d’églises et d’une citation de Drieu La Rochelle à laquelle je n’ai bien sur rien compris du tout. Le tout est rangé dans une petite boite en carton à monter soi-même (ciseaux non fournis) -ça c’est peut être moins drôle pour les réfractaires aux travaux manuels qui de toutes façons seront contraints de lever leurs culs toutes les vingt minutes, durée moyenne d’un CD de trois pouces, pour changer de disque à écouter. Mais c’est bien le seul effort que demande L’Arbre Aux Fées, petite perle minimale et entêtante.