Plus que jamais ? Oui, sans doute… quoi que ce « plus que jamais » dépend avant tout de la perception de l’auditeur par rapport à la mort de Sean Stewart, exacerbant – ou non – la fascination morbide pour un groupe de zombis d’apparence handicapés affectifs. Sur la première face du disque Eva sert de courte introduction à Eat Yr Heart, bonne composition un rien lascive de HTRK et s’inscrivant dans une veine plutôt électronique. Sur la seconde face le groupe reprend Sweetheart, du très décrié deuxième album de Suicide… Un choix qui fera ricaner les détracteurs de HTRK tant il semble cousu de fil blanc et d’intentions malsaines** mais un choix qui ravira les fans et les amoureux du groupe tant la version que donne HTRK de Sweetheart, plombée et cristallisée, s’inscrit parmi les meilleurs enregistrements du désormais duo. Ce maxi est un excellent présage pour la suite, Work (Work, Work) bien évidemment***, mais on scrute déjà l’après de cet album : si la logique désordonnée du groupe est pleinement respectée, HTRK doit d’ores et déjà travailler sur un éventuel quatrième album.
mercredi 31 août 2011
HTRK / Eat Yr Heart b/w Sweetheart
Plus que jamais ? Oui, sans doute… quoi que ce « plus que jamais » dépend avant tout de la perception de l’auditeur par rapport à la mort de Sean Stewart, exacerbant – ou non – la fascination morbide pour un groupe de zombis d’apparence handicapés affectifs. Sur la première face du disque Eva sert de courte introduction à Eat Yr Heart, bonne composition un rien lascive de HTRK et s’inscrivant dans une veine plutôt électronique. Sur la seconde face le groupe reprend Sweetheart, du très décrié deuxième album de Suicide… Un choix qui fera ricaner les détracteurs de HTRK tant il semble cousu de fil blanc et d’intentions malsaines** mais un choix qui ravira les fans et les amoureux du groupe tant la version que donne HTRK de Sweetheart, plombée et cristallisée, s’inscrit parmi les meilleurs enregistrements du désormais duo. Ce maxi est un excellent présage pour la suite, Work (Work, Work) bien évidemment***, mais on scrute déjà l’après de cet album : si la logique désordonnée du groupe est pleinement respectée, HTRK doit d’ores et déjà travailler sur un éventuel quatrième album.
mardi 30 août 2011
American Heritage / Sedentary
lundi 29 août 2011
TeTsuo Big Band
Et il n’y a pas trente six solutions : regarder un concert en DVD c’est soit de la nostalgie, soit du masochisme. De la nostalgie parce qu’on regarde un groupe que l’on n’a jamais vu en vrai et que l’on ne verra jamais tout simplement parce qu’il a splitté bien avant que l’on naisse et donc on essaie de se rattraper ainsi mais bien évidemment cela ne peut pas fonctionner*. De la nostalgie encore parce qu’au contraire on y était à ce putain de concert, qu’il a été filmé exprès par quatorze caméras haute définition reliées par ordinateur et que l’on n’attendait que ça, de pouvoir acheter le DVD, comme pour pouvoir affirmer à la terre entière qui s’en fout royalement que « oui j’ai acheté ma place de concert 80 euros, j’ai aussi acheté le t-shirt à 40 euros et maintenant j’ai trouvé l’édition collector du DVD de ce concert pour seulement 30 euros »**. Du masochisme, enfin, parce que regarder un concert sur un écran, il n’y a rien de plus pénible et de plus impossible. Je ne parle même pas de frustration, non, juste d’ennui. Bâillements.
dimanche 28 août 2011
Baby Fire / No Fear
vendredi 26 août 2011
Denizen / Whispering Wild Stories
jeudi 25 août 2011
Ulan Bator / Tohu-Bohu
On pensait franchement avoir abandonné Ulan Bator sur le bas-côté de la route. Le groupe d’Amaury Cambuzat – depuis longtemps seul maître à bord et seul membre rescapé du groupe d’origine – semblait se perdre dans des textes au poétisme rimbaldien insupportable et soutenus par une musique de plus en plus faible. Non pas que cette musique s’adoucissait mais plutôt qu’elle s’étiolait, perdait toute saveur et tout intérêt. Le fond du fond semblait même atteint avec Soleils, un EP publié par Ulan Bator en 2009. Soleils se devait pourtant de marquer un nouveau départ pour le groupe : nouveaux musiciens, nouveau label maison (Acid Cobra records) et relocalisation à Londres. On doit une dernière fois avouer que l’écoute de Soleils était douloureuse et qu’elle ne laissait guère d’espoir sur l’avenir d’Ulan Bator. Qu’il est bon des fois d’avoir complètement tort.
* James Johnson qui joue du saxophone ? Ne serait-ce pas plutôt Terry Edwards (également un éminent membre de Gallon Drunk) qui joue sur Tohu-Bohu ? Les notes en bas du verso de la pochette ne le précisent pas…
mercredi 24 août 2011
Ulan Bator / 2°
mardi 23 août 2011
Prurient / Bermuda Drain
Il est donc très étonnant de constater que Prurient change sèchement d’orientation musicale avec Bermuda Drain. Les esprits chagrins ne manqueront pas de relever la coïncidence troublante entre la signature de Fernow sur Hydra Head et l’aspect désormais bien plus dégagé, acceptable et lissé de sa musique. Déjà, la qualité de l’enregistrement quitte les territoires du lo-fi, c’est presque fini la disto pas chère, le feedback du pauvre et les synthés vintages qui grincent ou – plus exactement – si on retrouve tous ces éléments qui jusqu’ici faisaient le caractère et l’identité de Prurient, on les redécouvre pas très subtilement enrobés dans une couche de propre à la limite du dragéifié. Pourtant ce disque a été enregistré comme la plupart de ces prédécesseurs dans le studio d’Hospital Productions et avec l’aide de Kris Lapke qui a déjà collaboré de nombreuses fois avec Prurient (sur les Albums Black Vase, Arrowhead, etc). Evidemment, la musique que Prurient fait toujours (un tout petit peu) mal et si on ne connait pas les travaux précédents du groupe on pourrait tout simplement trouver les neuf titres de Bermuda Drain aussi cauchemardesques que bruyamment merdiques.
Il s’agit donc bien d’un changement d’optique mais l’aspect le plus marquant de celui-ci réside dans la teneur des compositions… et c’est parti pour une énumération aussi fastidieuse que dégoutante : les synthétiseurs très Blade Runner et la narration proprette de Saturday, May 15th – pourtant annoncé par un hurlement ultrasaturé et symptomatique de Dominick Fernow –, la ryhtmique EBM de A Meal Can Be Made (Prurient ressemble alors à un croisement entre DAF et Front 242), la joliesse spectrale de Bermuda Drain, la cinématographie indus de Watch Silently (qui heureusement fini un peu mieux qu’il n’avait commencé), le ridicule apprêté de Palm Three Corpse (encore pire que sur Bermuda Drain, surtout lorsque le chant passe en mode braillé), à nouveau de l’EBM semi terroriste avec There Are Still Secrets, le retour de Vangelis sur Let’s Make A Slave, une (vraiment très vague) imitation de Coil sur Myth Of Sex et encore une narration, cette fois-ci sur fond de grandiloquence ridicule, avec Sugar Cane Chapel.
Alors oui, on soupçonne bien à l’écoute de Bermuda Drain que Dominick Fernow avait la volonté de faire et de dire quelque chose d’autre, quelque chose assurément de très profond et qui sans doute lui tenait à cœur. Mais on n’arrive absolument pas à savoir ou même à deviner quoi. Bermuda Drain est une sorte de puits sans fond, de vide abyssal, de néant amorphe d’où rien, et surtout pas un quelconque intérêt, ne pourrait ressortir. Jusqu’ici Dominick Fernow/Prurient était un chouette petit musicien à gimmicks rétrogrades – comprenez qu’il imitait non sans talent quelques musiques extrémistes nées il y a entre trente et vingt années – mais, maintenant que sa musique ne s’apparente plus à une irruption de vomi et de merde explosive et de tous les instants, il ne nous reste plus qu’à tirer la chasse et à tout oublier.
lundi 22 août 2011
Here We Go Again
Non, je n’étais pas parti en vacances. J’avais juste envie et besoin de souffler un peu et d’ouvrir les fenêtres pour aérer ce blog qui commençait à sérieusement sentir le renfermé.
Oui j’ai fait du vélo et j’ai un superbe bronzage de cycliste.
Non, je n’en ai pas profité pour courir les festivals d’été ou voyager dans des lointains pays constellés de magasins où les disques sont bradés à des prix ridiculement bas. Il n’y aura donc toujours pas ici de reports exotiques ou de chroniques de disques introuvables.
Oui, à Lyon Grrrnd Zero a reçu une lettre de dédite l’obligeant à quitter ses locaux de Gerland pour le 31 octobre. Et l’avenir du Sonic est quant à lui toujours aussi foireusement incertain.
Non, je ne désespère pas pour autant.
Oui, on va quand même pouvoir s’amuser, pour les voyageurs il y a le Yellfest dans pas très longtemps (pour être un peu plus précis : c’est le samedi 27 aout, du côté de la Lozère) et à Lyon, pour bien attaquer la rentrée, un concert de The Ex le 1er septembre au Clacson (Grrrnd Zero en camping à Oullins), au mois d’octobre le 13ème Riddim et sa désormais incontournable nuit bars-bars, un concert des Melvins le 2 à l’Epicerie Moderne et surtout il y a le Gaffer Fest au Périscope.
Non, je n’ai toujours rien d’autre à faire que d’écrire des chroniques de disques qui disparaitront en même temps qu’internet et le monde moderne.
Oui, mon avis ne vaut toujours que ce qu’il vaut, c'est-à-dire pas grand-chose, mais c’est mon avis.
lundi 1 août 2011
Fermeture pour inventaire
Tout est dans le titre… Mais, comme pendant la fermeture forcée des ateliers de production les bureaux de 666rpm restent ouverts, nous serons très heureux de répondre à toutes vos questions (ou presque) ainsi que de réceptionner vos envois promotionnels.
Et puis, tant qu’à faire, on vous laisse en compagnie du nouveau disque des Louise Mitchels, Trop Beau Trop Con, qui sortira le 11 septembre 2011, pile-poil pour le dixième anniversaire de la fin du monde (en attendant la prochaine).