Cela fait quelques temps que je cherche un terme approprié pour désigner une légende musicale -ou supposée telle- qui régulièrement revient avec un nouvel album, le même depuis des lustres, sans rien ajouter, modifier ou retrancher, un groupe que tout le monde attend au tournant mais qui file tout droit. Le meilleur exemple de ce curieux phénomène à mi chemin entre intégrité et conservatisme (momification et intégrisme ?) reste Motörhead, le groupe du plus que vétéran Lemmy Kilmister, qui après plus de trente années arrive encore à créer l’illusion, ne serait-ce que sur la moitié d'un album. La liste de ces groupes dont la flamme n’est souvent entretenue que par un seul membre permanent est longue, elle varie selon les dégoûts et les couleurs et chaque tribu a son dieu : Exploited (si Wattie Buchan est encore vivant) chez les punks à chiens par exemple, Iron Maiden chez les métallurgistes (là on aborde une sous-catégorie bien spécifique, celle d’une énorme entreprise ultra rentable qu’il faut bien réussir à faire tourner). Pour un peu je rajouterais même les Melvins à ma liste. Curieux phénomène que celui de la pérennisation d’une activité avant tout éjaculatoire, instantanée et par définition éphémère. Je ne nie pas que l’on ne puisse pas avoir 20 ans plusieurs fois de suite, mais jamais dans les mêmes conditions. C’est pourtant ce que tente de nous faire croire la majorité de ces groupes qui n’ont comme seul point commun que celui d’un rajeunissement permanent déguisé en honnêteté intellectuelle. Moi qui suis foncièrement malhonnête, une telle attitude me fascine forcément. Moi aussi je veux rester jeune, y compris par procuration s’il le faut.
Tout ça pour parler de Dark Thrones And Black Flags, dernière livraison en date de Darkthrone. Le duo, désormais confortablement réinstallé chez Peaceville est revenu comme chaque année ou presque avec un nouvel album. On passe sur la pochette aussi moche que d’habitude, sur le virage écolo de Fenriz et Nocturno Culto (défendre des forêts norvégiennes menacées par la construction d’une autoroute est toutefois nettement plus honorable que de faire inscrire des slogans aryens au dos de ses pochettes de disques), l’Inner Circle n’est plus qu’un souvenir très lointain (tout juste pourraient ils s’en servir de pessaire) et on oublie l’inévitable débat sur la qualité sonore de cet enregistrement. Fenriz est en passe d’avoir autant de bide que moi et son petit camarade se la joue beau ténébreux des forêts -les photos du livret sont une fois de plus à mourir de rire.
S’il y a quelques nuances sur Dark Thrones And Black Flags par rapport à ses prédécesseurs immédiats il ne faut pas compter sur moi pour les énumérer. Cela n’a aucun intérêt. Ce disque confirme la ligne directrice prise par Darkthrone dans sa deuxième vie c'est-à-dire un mélange de punk très crust et très sale (pléonasme) et de relents black metal. On note que Nocturno Culto jouit de plus en plus en faisant des soli de guitares, que Fenriz ne sait/veut plus faire de la double pédale, qu’il chante rarement mais de manière toujours aussi ridicule mais attachante, que certains titres sont coupés n’importe comment à la fin, que d’autres s’essoufflent malgré une science du riff imparable, que la voix de Nocturno Culto est toujours racleuse et caverneuse, tout comme son son de guitare qui donne mal à la tête. J’aime moins Dark Thrones And Black Flags que F.O.A.D. (2007) mais plus que The Cult Is Alive (2006). Juste histoire de situer.
Tout ça pour parler de Dark Thrones And Black Flags, dernière livraison en date de Darkthrone. Le duo, désormais confortablement réinstallé chez Peaceville est revenu comme chaque année ou presque avec un nouvel album. On passe sur la pochette aussi moche que d’habitude, sur le virage écolo de Fenriz et Nocturno Culto (défendre des forêts norvégiennes menacées par la construction d’une autoroute est toutefois nettement plus honorable que de faire inscrire des slogans aryens au dos de ses pochettes de disques), l’Inner Circle n’est plus qu’un souvenir très lointain (tout juste pourraient ils s’en servir de pessaire) et on oublie l’inévitable débat sur la qualité sonore de cet enregistrement. Fenriz est en passe d’avoir autant de bide que moi et son petit camarade se la joue beau ténébreux des forêts -les photos du livret sont une fois de plus à mourir de rire.
S’il y a quelques nuances sur Dark Thrones And Black Flags par rapport à ses prédécesseurs immédiats il ne faut pas compter sur moi pour les énumérer. Cela n’a aucun intérêt. Ce disque confirme la ligne directrice prise par Darkthrone dans sa deuxième vie c'est-à-dire un mélange de punk très crust et très sale (pléonasme) et de relents black metal. On note que Nocturno Culto jouit de plus en plus en faisant des soli de guitares, que Fenriz ne sait/veut plus faire de la double pédale, qu’il chante rarement mais de manière toujours aussi ridicule mais attachante, que certains titres sont coupés n’importe comment à la fin, que d’autres s’essoufflent malgré une science du riff imparable, que la voix de Nocturno Culto est toujours racleuse et caverneuse, tout comme son son de guitare qui donne mal à la tête. J’aime moins Dark Thrones And Black Flags que F.O.A.D. (2007) mais plus que The Cult Is Alive (2006). Juste histoire de situer.