mercredi 31 décembre 2008

Brutal Truth en single





















La reformation de Brutal Truth est l’une des grosses affaires du moment. Comment résister -alors qu’il y a tant de groupes qui font leur réapparition que l’on ne parvient plus à deviner quelles peuvent être les motivations de chacun- à cette tornade grind ? Kevin Sharp, Dan Lilker et Rick Hoak ont décidé de remettre ça, sans le guitariste Brent McCarty mais avec Jody Roberts (Salt This Earth, Kalibas) puis Erik Burke (également dans Kalibas dont il est le batteur mais aussi ex Sulaco). C’est ce dernier qui joue les parties de guitares sur les quatre titres de Brutal Truth figurant sur la compilation This Comp Kills Fascists, quatre titres qui jusqu’ici sont le seul témoignage récent du retour en activité du groupe. Celui-ci est parait il au travail, le nouvel album s’appellerait Evolution Through Revolution, on l’attend donc de pied ferme.
Pour les affamés, ce ne sont pourtant pas les parutions de Brutal Truth qui manquent. Mais il ne s’agit pour l’instant que de rééditions. Objectivement ce groupe est une sacrée vache à lait. Bones Brigades s’y est mis avec le single Machine Parts + 4 (1995, sur Def American) présenté comme le chaînon manquant entre les albums Need To Control (1994) et Kill Trend Suicide (1996) et comprenant quelques bribes d’enregistrements live avec invités -Barney de Napalm Death- pour cinq versions différentes en moins de cinquante secondes de Collateral Damage, un titre du premier album Extreme Conditions Demand Extreme Reponses. Une réédition soignée en vinyl blanc pour un bon petit disque mais réservé aux fanatiques du groupe.























Légèrement plus intéressant à mon goût est le single édité par Relapse. Round Two réunit deux faces de deux split singles différents (l’un avec Converge que l’on ne présente plus et l’autre avec Violent Society) pour deux reprises de choix. La première est une reprise rugueuse du Cornucopia de Black Sabbath, pour la seconde il s’agit du Born To Die de MDC. Cornucopia par Brutal Truth est d’un niveau honorable sans atteintre le niveau d’excellence de la reprise de Paranoïd par The Dillinger Escape Plan mais c’est surtout avec celle de Born To Die que le groupe s’éclate totalement. Le premier album de MDC (à l’époque Millions Of Dead Cops mais cela a varié avec le temps et les disques) paru en 1982 est l’un des disques de hardcore vieille école les plus appréciés par ici. Entendre Kevin Sharp brailler à son tour No War/No KKK/No Fascist USA est un vrai moment de bonheur pour moi, même si je n’ai plus quinze ans. Et puis il y a une similitude que je n’avais jamais remarquée auparavant : le logo triangulaire de Brutal Truth rappelle curieusement le dessin du verso de la pochette de ce premier LP de MDC. Le genre de détail qui me plait plus que tout bien qu’il y ait fort à parier qu’il ne s’agit là que d’une coïncidence.