lundi 18 mai 2009

Agoraphobic Nosebleed vs Insect Warfare


















Avant de publier Agorapocalypse, Agoraphobic Nosebleed s’était compromis fin 2008 dans un split en compagnie des texans -et désormais défunts, qui a dit un bon texan est un texan mort ?- d’Insect Warfare (toujours chez Relapse). Ce disque, concourant pour l’enregistrement le plus court du monde, est disponible en CD dans un digipak tout bien soigné mais surtout a été pressé en vinyl sur une galette de sept pouces -soit douze centimètres, la taille d’un CD quoi- en trois couleurs, rouge, bleue ou noire. Autant dire qu’il faut avoir de bon yeux pour poser la tête de lecture de la platine au bon endroit et qu’en plus il ne faut pas posséder de platine automatique ou même semi automatique si on veut entendre les deux faces intégralement jusqu’à leurs fins respectives, la dernière plage étant un peu serrée. Un petit objet aussi beau qu’inutile.



















A l’intérieur Agoraphobic Nosebleed assène quatre titres -dont un de neuf secondes et composé de larsens alors ça ne compte pas- donc Agoraphobic Nosebleed nous assène trois titres de son grind propulsé à la machine à beat, trois titres au son crade (surtout lorsque on vient d’écouter le dernier album du groupe) mais réellement jouissif. Crypto-Zoology, Dis-Order Of Species et Un-Natural Selection ne confirment que partiellement le nouvel attrait de la bande à Scott Hull pour les tempos ralentis, disons que les trois titres de ce split se partagent équitablement et efficacement entre l’option lenteur au groove tordu et l’option grind turbo fistfuck que l’on connaît au groupe. Ce n’est pas du grand art mais comparé au split avec Apartment 213, on est en très net progrès.
Sur l’autre face on retrouve Insect Warfare, groupe dont la notoriété était grandissante jusqu’à l’annonce de son split et qui a publié une bonne poignée de démos et de singles ainsi qu’un unique album en 2007, World Extermination, réédité en 2008 par Earache. On trouve ici pas moins de sept titres oscillant entre 15 et 40 secondes avec une pointe d’humour à 6 secondes et un titre épico-progressif culminant à 1 minute 15, la folie. Le grind d’Insect Warfare est logiquement ultra linéaire, bourrin, direct et sans fioritures. Le trio (chant/guitare/batterie) arrache sans concession tout ce qui dépasse, il n’y a pas d’ornière non plus. Diablement bandant et foutraque quoi que l’on puisse douter de la pertinence d’un tel régime d’ultra violence musicale au delà du quart d’heure réglementaire -ça tombe bien parce que ces sept morceaux réunis ne totalisent que 3 minutes et 37 secondes.