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Tyondai Braxton est il vraiment le fils d’Anthony ? Il semblerait bien que oui mais chacun sait que cela n’est pas forcément suffisant : mon père à moi est un ancien fonctionnaire de l’éducation nationale, stalinien, ayant viré vers la retraite dorée et l’écologisme néo biblique -je ne suis devenu qu’un travailleur sous-payé de la France qui se lève beaucoup trop tôt et je ne sais toujours pas vers quoi je vais ni où iront mes enfants, d’ailleurs je pense qu’avoir des projets sur sa progéniture et à proscrire. Alors être le fils d’Anthony Braxton -le genre de jazzman capable de relever le défi de l’improvisation libre au sein des companies de Derek Bailey et aux côtés de gens aussi différents que Evan Parker, Tristan Honsinger, Steve Lacy ou Han Bennink, capable aussi de composer à l’aide de schémas géométriques qui rendrait même Morton Feldman dubitatif et (pour finir) ayant rendu l’un des plus beau hommage que je connaisse à la musique de Charlie Parker- être le fils d’un musicien génial, expansif et diversifié est ce que cela sert à quelque chose ? Evidemment non, je ne suis pas du genre jaloux, la question en elle-même est d’ailleurs stupide et toute cette démonstration vacille dans le périlleux, mais ce dont je suis sur c’est que ce qui sert vraiment à Tyondai Braxton c’est d’avoir une voix et de savoir l’utiliser.
Battles est un faux groupe discret : outre le fils de, on y retrouve John Stainer à la batterie -dégoûté de l’expérience Helmet par le petit dictateur Page Hamilton il avait pourtant juré de ne jamais rejouer de la musique, ce qui ne l’empêche pas outre Battles de perdre son temps au sein de Tomahawk- on retrouve également Ian Williams à la guitare, lui à été viré de Don Caballero par le (très gros) dictateur Damon Che, bien qu’il ait pourtant juré lui aussi de ne jamais rejouer mais à ce moment là il devait déjà être en train de tripoter le manche de sa guitare, quand on touche du bois c’est comme quand on croise les doigts, on peut dire n’importe quoi parce qu’on aura toujours raison. Un faux groupe discret parce que les trois premiers maxis ont été enregistrés en même temps puis savamment distillé sur plusieurs labels avant d’être miraculeusement réédités par Warp, le label électro bien connu de ceux qui aime ça et même aussi parfois des autres. Un nouvel album (Mirrored) vient de paraître, une grosse tournée est enclenchée, Battles est donc un groupe comme tout le monde.
Tyondai Braxton est il vraiment le fils d’Anthony ? Il semblerait bien que oui mais chacun sait que cela n’est pas forcément suffisant : mon père à moi est un ancien fonctionnaire de l’éducation nationale, stalinien, ayant viré vers la retraite dorée et l’écologisme néo biblique -je ne suis devenu qu’un travailleur sous-payé de la France qui se lève beaucoup trop tôt et je ne sais toujours pas vers quoi je vais ni où iront mes enfants, d’ailleurs je pense qu’avoir des projets sur sa progéniture et à proscrire. Alors être le fils d’Anthony Braxton -le genre de jazzman capable de relever le défi de l’improvisation libre au sein des companies de Derek Bailey et aux côtés de gens aussi différents que Evan Parker, Tristan Honsinger, Steve Lacy ou Han Bennink, capable aussi de composer à l’aide de schémas géométriques qui rendrait même Morton Feldman dubitatif et (pour finir) ayant rendu l’un des plus beau hommage que je connaisse à la musique de Charlie Parker- être le fils d’un musicien génial, expansif et diversifié est ce que cela sert à quelque chose ? Evidemment non, je ne suis pas du genre jaloux, la question en elle-même est d’ailleurs stupide et toute cette démonstration vacille dans le périlleux, mais ce dont je suis sur c’est que ce qui sert vraiment à Tyondai Braxton c’est d’avoir une voix et de savoir l’utiliser.
Battles est un faux groupe discret : outre le fils de, on y retrouve John Stainer à la batterie -dégoûté de l’expérience Helmet par le petit dictateur Page Hamilton il avait pourtant juré de ne jamais rejouer de la musique, ce qui ne l’empêche pas outre Battles de perdre son temps au sein de Tomahawk- on retrouve également Ian Williams à la guitare, lui à été viré de Don Caballero par le (très gros) dictateur Damon Che, bien qu’il ait pourtant juré lui aussi de ne jamais rejouer mais à ce moment là il devait déjà être en train de tripoter le manche de sa guitare, quand on touche du bois c’est comme quand on croise les doigts, on peut dire n’importe quoi parce qu’on aura toujours raison. Un faux groupe discret parce que les trois premiers maxis ont été enregistrés en même temps puis savamment distillé sur plusieurs labels avant d’être miraculeusement réédités par Warp, le label électro bien connu de ceux qui aime ça et même aussi parfois des autres. Un nouvel album (Mirrored) vient de paraître, une grosse tournée est enclenchée, Battles est donc un groupe comme tout le monde.
Un nouveau disque qui semble jouer la franchise : sur la pochette il y a une photo de tous les instruments utilisés par le groupe et au premier plan on ne peut que voir les gros synthétiseurs, Battles (qui déjà manipulait en direct ses sons de guitares avec des ordinateurs portables) donne de plus en plus dans le synthétique, curieux mélange très cérébral extrêmement périlleux mais que je trouve vraiment réussi, les mathématiques hard core qui copulent avec la mystique synthétique dans une grande baignoire remplie de choucroute 70’s sous les regards attendris de Robert Moog et Fumio Mieda, c’est un spectacle auditif particulièrement délicieux pour les oreilles. Mais le chant alors ? Tyondai Braxton donne de la voix, plusieurs voix en fait ce qui me fait penser qu’il y a de l’échantillonnage là-dessous et ça c’est nouveau, nouveau pour un groupe de musique instrumentale qui géométise, tire des lignes de fuite, casse les perspectives et ne laisse pas le temps d’admirer le paysage -Hey les gars c’est quoi ce chant qui ne veut rien dire ? C’est quoi ces litanies de schtroumpfs pédés sous acide ? Si Christian Vander et Florian Fricke étaient encore en vie ils feraient la même musique que vous et mon grand frère se fout de ma gueule -lui qui me terrorisait lorsque j’étais petit garçon avec ses ignobles disques de Magma, et pourtant on a le même père, hein.
[Pour l’instant, l’intégralité de Mirrored est disponible en Streaming et il y a plein de photos du groupe en concert ici. La chanson des schtroumpfs s’intitule Atlas mais il y en a quelques d’autres.]