mercredi 16 mai 2007

Faux-frère

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Dans la famille des groupes dont le nom commence par un K, je voudrais KHLYST, presque le demi-frère de KTL et nouveau groupe de James Plotkin -ancien camarade de Stephen O’Malley au sein de Khanate- qui a pris lui un tout autre chemin que KTL (donc) en choisissant pour sa part la frontalité dans le cadre d’un projet dont les bases communes (bourdons métalliques, crissements) sont élargies jusqu’au chant, la fracture rythmique et l’interruption des structures mouvantes : des nappes plus que des drones, de la batterie et non pas des pulsations, de la guitare identifiable comme telle mais toujours pas de chansons ou même de morceaux de musique, l’album s’intitule Chaos Is My Name et derrière ce titre peu ambigu et un tantinet prétentieux il y a cette évidence (comme souvent chez Plotkin) de la déstructuration, vous m'en direz tant.
L’album n’est donc absolument pas homogène même si l’alternance de plages sombres et climatiques et de titres plus courts et agressifs (c’est Runhild Gammelsaeter, anciennement chanteuse de Thor’s Hammer qui braille comme une malade) semble être l’unique règle ici. C’est parfois un peu fatiguant -l’absence de linéarité est une chose toute aussi exigeante que cette voix qui ne fait que vomir- mais néanmoins c’est toujours passionnant, évidemment on est ici très éloigné des illuminations que KTL a concocté pour un spectacle et Khlyst a l’intelligence de ne pas développer son propos au-delà des 36 minutes, l’auditeur est alors libre d’en remettre une tranche à moins qu’il ait peur justement de ne pas s’en remettre du tout.