dimanche 15 janvier 2012

Comme à la télé : Black Sabbath live à l'Olympia [20 décembre 1970]


Et bien, et bien… cette semaine nous a encore valu son lot de grosses poilades avec l’annonce des reformations d’At The Drive-in ou de Refused – paraît-il que des groupes essentiels. 

Donc voilà, ami lecteur, il n’y a que deux solutions : soit tu es trop jeune, donc tu n’as jamais vu ces groupes et donc tu veux absolument les voir, maintenant, parce que mieux vaut tard que jamais et puis comme ça tu pourras toujours dire que tu y étais, enfin ; soit tu as déjà vu ces groupes en concert il y a très très longtemps et c’est donc que tu es déjà trop vieux (après tu fais ce que tu veux, aller te secouer la nouille et les souvenirs devant tes idoles du siècle dernier ou bien faire ton snob comme moi en refusant d’y aller parce que c’était mieux avant). 

Ci-dessous la vidéo intégrale d’un concert donné en décembre 1970 par Black Sabbath. Un groupe précurseur puisqu’il s’est séparé un sacré nombre de fois et s’est donc reformé tout aussi souvent, sous des line-ups variables et même avec des chanteurs différents – dans le genre mauvaise foi on a rarement fait mieux que ces anglais de Birmingham. Il n’empêche que ce concert représente Black Sabbath à son meilleur, à l’époque des deux premiers albums (les seuls qu’il faut avoir absolument) et dans sa formation originelle. Admirez comment Ozzy chante mal mais a l’air plutôt timbré, admirez les riffs de Tony Iommi, admirez le jeu démentiel de Bill Ward derrière sa batterie et regrettez que l’on n’entende pas davantage la basse de Geezer Butler :


 


Ce line-up avait annoncé sa reformation le 11 novembre 2011 (hahaha) et répétait en vue d’une nouvelle tournée et même d’un nouvel album. Une opération rendue possible par la mort de Ronnie James Dio et la dissolution de Heaven And Hell – le petit nom donné à Black Sabbath depuis la reformation du groupe avec Dio en 2006, surtout un nom donné pour ne pas froisser Ozzy Osbourne, sa manageuse de femme et leur armée d’avocats sanguinaires.
Depuis l’annonce du cancer et de l’hospitalisation de Iiommi, cette énième reformation semble elle aussi en suspens. Et c’est une très bonne nouvelle. Désolé Tom mais je préfère regarder encore une fois ce concert de 1970 plutôt que de te savoir à nouveau sur une scène avec ton club de grabataires sous prozac.

Is it the end, my friend ? 
Satan's coming 'round the bend 
People running 'cause they're scared 
The people better go and beware 
No, no, please, no 

Rappelons à toutes fins utiles que la nostalgie est un business comme les autres et que c’est même pour certains les dernières cartouches qu’il leur reste à tirer pour se faire encore un peu de fric avant la fin du monde. 

Rappelons enfin qu’il y a plein de groupes, ici, maintenant, de partout et même d’ailleurs, des groupes qui viennent de naître, qui viennent de sortir un disque ou qui aimeraient en sortir un, des groupes qui veulent donner des concerts et qui veulent qu’on aille les voir jouer.