lundi 1 septembre 2008

Die, Princess, Die !


















Quand j’ai reçu cet album de Goodbye Diana, il y avait deux pochettes à l’intérieur du paquet. D’ordinaire, lorsqu’un label veut vous remercier de votre commande de disques (même modeste), il vous fait des petits cadeaux : des flyers annonçant la sortie du disque ou des disques que vous venez justement d’acheter -flyers que j’ai immédiatement inclus dans ma collection personnelle déjà très conséquente- ou des autocollants -là j’ai eu droit à un sticker Touch And Go mais que l’on ne se méprenne pas, le label qui m’a envoyé tout ça s’appelle Head records et est basé du côté de Montpellier. Je me suis donc retrouvé avec deux pochettes pour emballer un seul et unique vinyle blanc. S’il y a quelqu’un qui a commandé ce disque et qui l’a reçu sans pochette je veux bien la lui rendre. Sinon j’ai décidé de commencer une nouvelle collection de pochettes de disque en double, celle-ci est ma première -et très belle- pièce (j’ai déjà une collection de livrets CD, ces machines industrielles automatiques font des fois vraiment n’importe quoi lors du conditionnement des rondelles numériques, cela m’a toujours fait rire d’ouvrir un boîtier plastique et d’y trouver deux voire trois livrets).
Head records s’est donc allié à Basement Apes Industries pour publier Odds & Ends, le deuxième album de Goodbye Diana (le premier, Mobilhome, m’étant un peu passé par-dessus l’oreille). Je m’étais toujours promis de revenir vers ce groupe pour des raisons complètement crétines avec en premier lieu le nom du groupe qui est d’un mauvais goût total et que donc forcément j’adore, et c’est après quelques écoutes illégales que ce disque s’est matérialisé pour de vrai dans le mange-disques familial.
Il va s’en dire que l’allergie (éternuements imprévisibles, démangeaisons incontrôlables, irruptions cutanées) se manifestant à toute écoute de rock intrumental pouvant être qualifié de math rock ou de post rock est toujours très vivace chez moi : récemment, il n’y a guère que 37500 Yens (de Reims) qui a su tirer son épingle du jeu, grâce à un côté froid et dépressif réussi qui colle bien à ma psyché (hum). Goodbye Diana sera une autre exception. Le groupe louvoie entre les écueils, remballe les réticences et sert sur un plateau de cafétéria un rock matheux qui transpire le naturel et l’immédiateté. Il y a du boulot de la part de ces quatre garçons (les deux guitares qui jouent la correspondance, la rythmique précise) mais cela reste simple et direct, n’a pas le côté ankylosé des démonstrations que le genre d’ordinaire impose. Genre ? Et bien ce n’est pas si simple. Les passages lents et calmes -comme Saccado, à la fin de la première face- sont les bienvenus et brouillent un peu plus les pistes chez un groupe qui se débarrasse sans difficulté d’un référentiel trop encombrant.
Pour finir, tout le monde a déjà parlé du pastiche Marwine en hommage aux supers potes qu’on se tape dans le dos et qu’on se fait la bise… mais qu’est ce que c’est que ce plan là, juste après la reprise d’un des riffs de notre trio de disco noise favori ? Un truc de varitoche funky ? Un break tiré d’une horreur jazz rock quelconque ? J’hésite entre Al Jarreau et Grover Washington Jr mais finalement je crois bien qu’il s’agit de Jamiroquai à moins que l’on ait affaire à Stevie Wonder, haha. En tout cas c’est très drôle et presque plus réussi que le riff marvinien en lui-même. Encore bravo.